Types de ferme selon Val de Garonne Agglomération Tederic M.

- Tederic Merger

C’est bien que l’intercommunalité du Marmandais-Tonneinquais communique sur les "bordes".

Les types de fermes selon "Val de garonne Agglo"
Territoire d’Agglo - déc 2012 p.8

En même temps, la typologie et la terminologie paraissent un peu légères :
la grange-étable de la plaine inondable serait "inspirée du style basque", alors que la borde des côteaux serait "d’influence landaise"...

C’est vraiment mieux de réunir ces types sous le qualificatif de "borde vasconne", comme le fait Gasconha.com.
Il y a sans doute une souche commune et unique à toutes ces maisons, dont on trouve au moins des restes dans une bonne partie de la Gascogne.

Les constructeurs du Marmandais-Tonneinquais ne sont sans doute pas allés chercher leurs idées au Pays basque ni dans les Landes, ils ont plutôt développé leurs propres variantes à partir de modèles communs vascons.

Dans les années 1850-1900, le style "chalet" s’est greffé sur ces bordes vasconnes, avec ses jambes de toit caractéristiques. On le voit assez souvent dans la campagne marmandaise et tonneinquaise. C’était une adaptation ou une interprétation de plus.
Le 21e siècle apportera-t-il sa pierre ?

Grans de sau

  • Au fait, pourquoi VGA, une collectivité locale, n’utilise pas justement le terme de "borde", si fréquent dans la toponymie, plutôt que "ferme-étable" (en expliquant, bien sûr, pour ceux qui ne savent pas...) ?
    Il n’y a pas que les bâtiments anciens à expliquer et à sauver, les mots aussi !

  • C’est très bien qu’elle communique, aux imprécisions près qui sont le fruit d’une mauvaise lecture des ouvrages de référence (personnellement, je ne vois que deux types, la maison bourgeoise à quatre pans bordelaise et la maison vasconne, dans ses diverses variantes locales).

    Maintenant, je regrette qu’il n’y ait pas de projection dans le futur, car ces maisons peuvent, et même doivent, inspirer les constructions modernes. On les cantonne au passé.

  • En Comminges et en Nébouzan, on dit "a caso" pour dire chez soi. On dit era borda pour une métairie, jamais pour une exploitation en faire valoir direct.

    Par extension, la borde peut être aussi l’étable.
    La borde appartient à un propriétaire, elle est occupée par le "bourdalè.
    Si on change le mot, on change le sens.

    "Un taù, quei bourdalè en ço de .." - pas a casa sua -

  • En Moyenne Garonne (Marmande, Tonneins...), il me semble aussi que "bòrda" (borde, bordo) veut dire souvent "métairie". A tel point que j’en connais une au sud de Marmande dont j’ai vu le panneau "Métairie neuve" qui m’a toujours paru une traduction (malheureuse) de "Bordeneuve" ou "Bordenave/Bordenèwe".
    Et le métayer était le "bourdilè" (bordilèr).
    Je me demande alors comment on nommait une exploitation en faire-valoir direct.
    Je sais aussi que "borde" désigne plutôt une grange non habitée dans certains pays gascons (Béarn etc.).
    Finalement, "borde" est un mot totémique pour la Gascogne. "Es Bòrdes" village en Val d’Aran... Voir aussi le nom de famille Laborde...

  • Le nom de la maison en ce cas ? "En ço de".
    Suivait le nom de maison qui pouvait remonter à plusieurs générations et dériver d’un prénom,
    du patronyme porté à l’époque de sa fondation,
    de la position géographique (Pouchè),
    d’un métier anciennement pratiqué (haure, voire noutari, ouelhè),
    de la situation familiale (caddet, ainat),
    de diminutifs plus ou moins déformés.

    Lorsque il y avait homonymie, le nom de maison suivait le patronyme, notamment lors des assemblées de la communauté d’habitants auxquelles chacun assistait pour représenter sa maison et tout ce qui en dépendait.

     Ceci ne concernant exclusivement que les régions de micro tenures-


Un gran de sau ?

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