Burdigala P. C.

Bonjour

Je butte sur l’étymologie de l’ancien nom de Bordeaux (Burdigala).

Burdigala était la capitale de Bituriges Vivisques qui sont des Celtes, il s’agit d’une partie du peuple des Bituriges Cubi (Bourges) qui ont été transplantés (Vivisques) vers - 27 av JC, après la répression (donc la défaite) de peuples Aquitains (Tarbelli ?)

Les Bituriges ont été amenés dans un territoire qui était peuplé par une population Aquitaine (que j’appelerai Proto-Basque) d’où l’ambiguité du nom de Burdigala qui apparaît tardivement dans l’histoire, mais dont l’emplacement fait référence à un site occupé depuis des siècles -av JC

Si l’emplacement de Burdigala n’est d’origine Celte (Gauloise) qu’en est il de son nom, est-il Aquitain ?

En tant de faire un rapprochement et une continuité linguistique entre le Proto-Basque et le Gascon, je voudrai vous suggérer quelques hypothèses :

* Basque : Burdin (Fer) + Galda (Acier en fusion) = le centre métallurgique/la forge, Bordeaux était sur la route du transport de l’étain qui arrivait par bateau au Port avant d’être transformé pour un voyage terrestre ?

* Il y a peut être une altération sur le second terme : Gala avec Cala qu’on pourrait rarpprochait de la ville de Cala-Gurris/Calahorra Esp et St Martory en France donc origine Aquitaine ?

* Cependant le mot Cale désigne en IE un emplacement portuaire abrité (sorte de crique) cf ancien nom de Lisbonne Portus-Cale, Caletum (Calais), Khel sur le Rhin, Kiel en mer Baltique et Caladunum difficlement localisé sur la rivière Tua affluent du Douro chez les Lusitaniens et d’autres caladunum en France : Chailles près de Blois situé en face du Fleuve, Châlons en Champagne près du fleuve (?)

* Il y a un mot en Gascon qui désigne je crois les marais ou le milieu humide < boue = Bard ou Burd il me semble ce qui revient à mon autre hypothèse que j’ai repris de quelques sites : le nom de Burdi-Gala (BurdiCala) viendrait de la conjonction de deux ruisseaux Burdi (le ruisseau de Bourde) et Gala/Cala (le ruisseau ou rivière de la Jalle). Sur plusieurs sites il est mentionné que Jalle signifie cours d’eau en Gascon mais je n’ai pas eu confirmation (?)

* je ne suis pas sûr d’un rapprochement avec Burd- = cabane
Gascon/Basque Bòrda/Borda étable/Bergerie/Bordalat Hameau. Français Bordel (maison/Ferme). Germanique Bordaz

merci de vos remarques linguistiques !!!!!!!

sur la transplantation des Bituriges Vivisques sur Bordeaux :
http://www.cervantesvirtual.com/bib/portal/simulacraromae/libro/c12.pdf

Explication du nom des Bituriges Vivisques :

LE GUI ET LES BITURIGES VIVISQUES
CAMILLE JULLIAN
INSTITUT DES BELLES LETTRES DE BORDEAUX 1901

Je n’apprends à aucun des membres de l’Académie que la ville de Bordeaux était au temps des Gaulois et des Romains le chef-lieu d’une peuplade celtique appelée les Bituriges Vivisques….Nous avons au musée lapidaire de la rue Mably, un bel autel de marbre, la plus ancienne peut-être, en tous cas la plus précieuse de nos antiquités, qui porte une dédicace « aux génies des Bituriges Vivisques ». Le plus célèbre et le plus gai de nos ancêtres (Ausone), était fier de son origine Biturige et de porter le nom de Vivisques (Ausone, Moselle).
Les Bituriges n’étaient pas une nation originaire de Bordeaux. C’était un rameau qui s’est détache du grand peuple des Bituriges de Bourges. Jusqu’à la Bordeaux appartenait aux Aquitains qui étaient bcp plus proches des Ibères d’Espagne que des Gaulois. Il est même propable que c’est à cette race que Bordeaux doit son premier nom.
Voilà donc les Aquitains remplacés par les Celtes, ceux-ci transplantés sur un sol étranger, y poussant vigoureusement des racines profondes, grâce au soleil, pluie et à la vigueur que donnent les vignobles. Ils avaient pris sur cette terre enlevée à d’autres le nom de « Vivisques ».
Or il y a dans le monde végétal, une plante qui se comporte de la même manière que les Vivisques se sont comportés dans les temps anciens. C’est le gui, qui est une plante « adventice » (parasite), qui pousse vigoureusement sur un sol qui n’est à elle, sur les branches des arbres à l’hospitalisé desquels elle s’impose : ce qu’ont fait les Vivisques chez les Aquitains.
…Le gui dit Virgile, c’est la plante qui verdit sans avoir été semé par l’arbre qui la porte. Les Vivisques, dit Strabon, est une nation qui vit sur un sol qui ne l’a point produite (IV, 2). Or le gui en Latin s’appelle « Vicsum », comme les Bituriges de Bordeaux s’appelaient « Vivisques », ou même suivant Strabon « Visci » en grec. Vraiment ces deux noms se ressemblent autant que les conditions de la plante et de la peuplade.
Sans doute Viscum est un mot Latin et Vivisques est un nom de peuple Gaulois, mais qui sait si ce dernier nom n’a pas été imaginé par les Romains eux-mêmes ? Je me demande si nos Bituriges venant s’établir sur la Garonne, ne se sont pas donnés, ou n’ont pas reçu comme surnom, le nom de la plante chère aux druides, de cette plante qui croissant comme sur un tronc étranger….
…Suit une apostrophe de son collègue John Rhys, professeur de Celtique à Oxford (texte en Anglais = pas le temps ni l’intelligence de traduire). Mais il semble dire que Viviscon est la traduction Gauloise du Latin Viscum avec peut être une parenté avec le Germanque Wahsen < l’allemand Washsen, Anglais Wax (Pousser/Croître). Dans ce cas « Viscum » pourrait être traduit par « the grower »

* Notes de l’auteur : J’ai toujours cru que les Vivisques de Bordeaux étaient des Bituriges « essaimés », comme les Cubi de Bourges étaient des Bituriges « demeurés ». Cubi correspondant au Latin Cubare (dans le sens de tranquillum jacere, cf Martial V,1)

Merci de votre avis

Grans de sau

  • Intéressant tout ça.
    J’ai tendance à éliminer votre hypothèse métallurgique :le fait d’être sur une route commerciale(une ville comme Burdigala était sur plusieurs)ne suffit sans doute pas à être nommé comme si elle était un centre de production.

    Je ne crois guère non plus à la piste germanique (Bord<borde) car elle est anachronique.
    Burdigala portait ce nom bien avant les invasions germaniques.
    Par contre l’hypothèse aquitano-ibérique (cala) parait bien prometteuse:burdigala était bien un port ,même à l’intérieur de son estuaire.

    il faudrait connaitre l’étymologie de "jala(pron ;jale) qui est bien le nom local bordelais des rivières avec "esteir - pron ;esteuil ou estey- qui est pan-gascon.Jala peut-il venir de "cala" et pourquoi ?On passerait du port à la rivière,ce qui est curieux.

  • L’étymologie de uivisci par le nom du gui est fantaisiste.
    Burdigala : Je pencherai pour un descriptif toponymique. Mais pas de sources nouvelles pour éclairer la question.
    Aucun rapport avec La. portus.

  • Pourquoi à tout prix chercher en Ibérie, alors que nous avons une cité gauloise ; la racine *gal- "parler donner un message" existe et même "déclamer gaillardement" tel un bardos (www.mythistoria.org) que le nom des premiers évêques explique en général la fonction ou le caractère d’une cité antique. Il faut utiliser Ausone effectivement, penser à Apollon Belenus, à son signe le Labarum, la "Croix de Saint-André" et regarder du côté de Saint Delphin, fêté au lever héliaque de la constellation du Dauphin, le 24 décembre ! Pensons à Orientalis ! Pensons à l’Oiseau du Désir, le Corbeau d’Apollon, et la "Colombe" d’Aphrodite, avec les Saints Amant, avec Kuprianos, Chyprien, Bertchramnus "Bertrand" "Corbeau brillant" comme à Lugdunum Convenarum, l’Esculape Gallicinus.
    Que dire de Saint Séverin, fêté le 23 octobre, au lever héliaque du Serpentaire médecin, venu lui aussi d’orient, comme beaucoup de Severus d’origine Syrienne, tel à Agde (un Serpentaire aussi le 1er novembre), à côté de Saint Venustus et Saint Aphrodise de Béziers venu de Chypre avec Saint Paul Serge : beaucoup de Severus dans les ports maritimes ou fluviaux, tel le père de Geneviève de Lutèce. Seurin à la manière des druides "aveuglait" mais comme Saint Fiachra - Fiacre le "Corbeau" du jardinier, il protégeait des noirceurs de l’orage ou apportait la pluie, comme Saint Paulin de Nole, au solstice d’été, né en Aquitania devenu chez les Sénons d’Italie le patron de Senigallia ...Paulin (cf. Saul "Désiré" en araméen) que nous retrouvons chez les Sénons de Sens, comme fils de Victorin martyrisé par Severus Gallus ! Paulinus qui accueille Saint Sabinianus à Sens, donc, alors que Sabinianus est aussi comme Paulinus patron de Senigallia. Que dire alors du plus célèbre des Severus, Saint Sévère évêque des Sénons de Ravenne, patron des tisseurs de toiles marines, de voiles, choisi par une "Colombe", véritable Eulalie ou Euphémie, patronne comme Vénus de la mer et des ports apaisés. Au fait Sainte Colombe vient d’Ibérie, la PALOMA, martyrisée à Sens et patronne de la cathédrale de Ari-minum "la Douce qui se place en messagère devant", Rimini chez les Sénons d’Italie : Columbaô en grec signifie "nager, plonger" ...Columbis le "plongeon", un "alcyon"


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs