Atlas Unesco des langues : le gascon "en danger", le basque "vulnérable" et... Guilhèm

...le languedocien "sérieusement en danger"

Adishatz monde,

j’ai jeté un oeil sur l’Atlas Unesco des langues en danger dans le monde : http://www.unesco.org/culture/languages-atlas/index.php?hl=fr&page=atlasmap (sélectionnez le pays et cliquez sur "chercher les langues")

Le gascon serait, ô joie, moins en danger que le languedocien. Par contre, on peut voir qu’il compterait environ 200 000 locuteurs contre 500 000 pour le languedocien. Mais quel niveau linguistique ont ces locuteurs ? C’est un mystère.
Sur cette enquête, la vitalité du gascon par rapport au languedocien est-elle dûe, par exemple, au travail d’un éditeur comme Per Noste, qui n’a vraisemblablement pas d’egal du côté de Toulouse, Rodez et Montpellier ?

Lavetz... Es quauquarren de positiu entà lo gascon ? A vista de nas, a jo que m’agrada hèra !
O ne vòu pas arren aquesta estudi ?

Mercés per las futuras responsas...

Grans de sau

  • Lo fèit que lo gascon singui "mei plan" classat que lo lengadocian que ten en ua rason : l’oficialitat de l’aranés.
    Malurosament, qu’es autant miaçat com lo son vesin...

  • * nas... escusa’m.

    Réponse de Gasconha.com :
    Corrigé, et aussi mis "vista" à la place de "viste".

  • France3 Aquitaine proposait un magazine en "occitan" de Gascogne présenté par Denis Salles (Béarnais, je crois)) : Punt de Vista.
    Mais depuis la rentrée, le magazine a laissé la place à la version Midi-Pyrénées : Viure al Païs.
    Plus longue de 20 minutes mais en occitan languedocien of course !!!

    Avec profusion de croix toulousaines !!!

  • Je n’ai pas approfondi les critères de l’évaluation. J’en avais vu le tableau il y a quelques années. il m’avait paru bien généreux et très formel (une langue minoritaire enseignée n’est pas nécessairement parlée).

    Toujours à propos des langues en danger : le chef de l’Etat français vient de rappeler au cours de son voyage en Afrique que la langue française n’est pas la propriété des Français mais constitue aussi le bien des Africains qui l’ont adoptée.
    Pour mémoire : on enseignait déjà le français en Afrique (AOF, AEF) quand les campagnes de France parlaient encore gascon, ou breton, ou basque.
    La francophonie est passée par là, conformant les esprits et les mentalités à ses principes et à ses intérêts.
    Le Président a rappelé que le français était la langue de la Révolution française, de la déclaration universelle des droits de l’homme, etc. (de l’homme francophone surtout ?).
    Je ne sais s’il a été question des langues africaines. Je n’ai rien vu là-dessus. Intimemement liées à la sociologie de l’Afrique (subsaharienne), elles sont l’une des protections les plus sûres de la culture profonde de ces pays (notamment du lien social ethnique et familial). Certaines sont en danger.
    Les chefs d’Etats et universitaires africains auront-ils la conscience nécessaire pour les promouvoir au-delà de l’enseignement primaire ?, à tout le moins pour en pérennissr l’usage dans une optique de développement autocentré ? face au puissant arsenal de l’anglophonie et aux lumières de la fancophonie (soutenues par nos impôts), la question est sérieuse.
    Eternel donneur de leçons, l’Etat français n’en finit pas d’exporter ses lubies, jusqu’à l’extinction de voix.

    P.-S. : Unesko, encore un Basque ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Unesko bandera !-)

  • Ecrire aux responsables et aux journaux (toujours sensibles au courrier des lecteurs).
    Même si la politique linguistique, si on peut appeler comme cela les miettes consenties à un public restreint, se fait maintenant dans le cadre régional administratif, et selon les décisions des milieux autorisés par le pouvoir politique et médiatique.
    Quand la culture distribuée d’en haut remplace la culture comme forme globale de l’identité. Plus ça ira, plus ce sera comme ça.

  • Punt de Vista... France3 Aquitaine proposait un magazine en "occitan" de Gascogne présenté par Denis Salles (Béarnais, je crois)) : Punt de Vista.
    Mais depuis la rentrée, le magazine a laissé la place à la version Midi-Pyrénées : Viure al Païs.
    Plus longue de 20 minutes mais en occitan languedocien of course ! ! !
    Avec profusion de croix toulousaines ! ! ! Auteur : jmcasa (12/10/12)
    **************
    Et oui ! la croix occitane se trouve, aussi, sur des étiquettes d’un vin de Jurançon, et peut-être même sur des caisses de POMEROL.
    Garluche (18/11/12)

  • Effectivement il y a (à ma connaissance) deux producteurs Béarnais de Jurançon qui estampillent leurs produits avec la pseudo croix occitane !
    La qualité de leur produit n’en dépend pas heureusement !
    Mais il me semble que l’un d’entre-eux serait décidé à l’enlever ou l’aurait déjà fait... à vérifier aux prochaines portes ouvertes de la Route des Vins du Jurançon !
    Marketing ?

  • Adichat à touts !

    En 1989, paraissait le MEMENTO GRAMMATICAL DU GASCON.
    Les auteurs JP Birabent et Jean Salles-Loustau rédigeaient une page d’introduction au sujet du gascon et de ses particularités au sein de : "l’ensemble linguistique occitano-roman (les pays de langue d’oc)". J’ai noté cet extrait (p12) :

    "La Catalogne ayant connu à l’époque moderne une évolution particulière, ce sont des considérations extra-linguistiques qui font actuellement réserver le nom d’occitan à la langue des pays qui s’étendent de l’Atlantique aux Alpes et des Pyrénées au Massif Central."

    Des considérations extra-linguistiques, on ne saurait être plus clair même si ces considérations ne sont pas précisées...

    Amistats e boû die a boste !

  • Les considérations extra-linguistiques en question, c’est la sécession des Catalans du mouvement méridional dans les années 20, quand leurs linguistes affirmèrent que le catalan était une langue distincte du reste des modalités de la langue d’oc, afin d’assurer l’intégration culturelle des pays catalans dans le projet de fédération ibérique d’alors.

    Au demeurant, je crois que les Catalans ont raison de dire du catalan qu’il est une langue à part, il y a clairement un faisceau d’isoglosses entre les Fenouillèdes et la plaine du Roussillon qui sépare le sud-languedocien du catalan.

    Je pense de toute façon que le concept d’occitan ne tient plus, il est assez clair qu’il y a un continuum roman, néo-latin, avec des zones d’influences mêlées, des parlers mixtes (l’aragonais, chaînon manquant entre catalan et castillan), et que dans ce contexte de mosaïque, le gascon tout comme le catalan font montre d’une belle unité.

    In fine, s’il existe une anomalie c’est le domaine d’oïl !

  • Ce continuum roman a toujours existé, était vécu sans difficulté exagérée par les pratiquants de la langue d’alors (50 ans en arrière et plus).
    Le monde rural était généralisé avec ses pratiques, métiers et préoccupations facilitant les centres d’intérêts, le tout dans un espace limité par les moyens de déplacement (à pied, en vélo, en bros ou camion) et non en TGV.
    Depuis le Marensin nous allions cahin caha jusqu’en Albret.
    La langue était "plastique" et cela ne gênait personne, (çà nous amusait beaucoup), alors qu’aujourd’hui la fixation par l’écrit fossilise la langue, sans compter les ayatollahs de celle-ci qui écrivent désormais davantage avec un fusil qu’avec un stylo, tant ils ont peur d’être dépossédés de leur génie tout récent.

  • Adishatz a tots !

    Je me permets d’intervenir tardivement dans ce forum afin d’apporter quelques précisions en ce qui concerne Punt de Vista / Viure al Pais :

    Il a en effet été décidé l’an passé de fusionner Punt de Vista et Viure al Pais en une seule et même émission diffusée en Aquitaine, Midi Pyrénées et Languedoc Roussillon. Cela m’a paru une excellente idée puisqu’au lieu de 6 petites minutes nous en avons maintenant 26 à diffuser en Aquitaine.
    Punt de vista a donc cessé d’être, c’est vrai, mais je continue de proposer des reportages dans Viure al Pais : des reportages en occitan... gascon ! (je suis mi-béarnais, mi-bigourdan).
    Pas d’inquiétude, donc, car si toute l’équipe de Viure al Pais (y compris moi) estime parler occitan, aucun d’entre nous ne compte abandonner sa variété particulière d’occitan : je continuerai donc à m’exprimer en gascon dans mes reportages... Atau ! Hetz beroi...


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs