Bouleversement sociologique d’une petite ville Vincent P.

- Vincent P.

Il est tout à fait possible de faire la même analyse pour de nombreux coins de Gascogne.

http://crise.blog.lemonde.fr/2012/09/25/zones-fragiles-sumene-a-maux-couverts/

Grans de sau

  • Passionnant !
    Je retrouve à peu près les mêmes catégories dans ma ville de Tonneins, même si le dosage est différent :

     autochtones résiduels (mais encore importants en proportion chez les vieux),

     ménages aisés de retraités ou d’aventuriers venus du nord alléchés par les prix intéressants des vieilles pierres (surtout sur les côteaux),

     ménages exclus économiquement, venus du nord ou d’ailleurs, attirés par des possibilités de logement du type CAF (je suppose)...

    Il doit y avoir quelques représentants des types suivants :

     intellos du genre de ceux qui font à Sumène "Transes cévenoles", attirés par le "sud" et le logement pas cher ; je me rattache peut-être à ce groupe ? Mais à Tonneins, on ne peut pas dire, s’il existe, qu’il mette la ville en transes...

     les travailleurs pendulaires vers les grandes villes, eux aussi attirés par l’immobilier pas cher ; à Tonneins, il peut y en avoir qui travaillent à Bordeaux (1h en train), mais peut-être plus à Agen ?

    A Tonneins, il y a aussi le groupe nombreux des nord-africains (marocains), qui n’existe guère dans la bourgade cévenole de Sumène, d’après l’article du "Monde".

    Dans tout ça, qui vote FN (25% des votants à Tonneins ?) ?
    A mon avis pas mal de vieux tonneinquais, mais aussi quelques uns des réfugiés économiques pourtant stigmatisés comme "assistés" par ce parti, et une partie des pendulaires.

    Kesk’on tire comme conclusion pour la Gascogne ?

     le thème gascon pourrait intéresser les vieux tonneinquais (et les quelques jeunes restés au pays), en réaction au bouleversement de population ; mais ils sont amers et pessimistes ;

     les autres catégories sont très volatiles géographiquement, mais certains individus peuvent chercher un ancrage ;

     le laminage des traditions a dû commencer depuis longtemps en Tonneinquais (qui est d’ailleurs plutôt gasco-guyennais), et dans ce contexte de fin du monde ancien et de société présente éclatée, une offre gasconne devrait être vraiment innovante... Tout serait à recréer.
    Et comme toujours, si les gens ne s’ancrent pas sur place, ou au moins dans le triangle gascon, c’est foutu.


Un gran de sau ?

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