Valorisation des déchets de graisses par "Labat assainissement" (suite) Charles L.

Le précédent post de Gérard Sent-Gaudens ne traite qu’une partie de la filière dans laquelle Xavier Labat, patron de Labat Assainissement et Agraval Environnement, investit de façon importante sur le territoire d’Aire sur l’Adour et Duhort Bachen.

Labat assainissement est la suite depuis 1992 d’une entreprise familiale de vidange démarrée en 1942 et qui dessert les départements 32, 40, 64 et 65.
Elle traite aujourd’hui 12 000 t /an de graisses animales (conserveurs, abattoirs, cuisines centrales, lavage des plumes....) ainsi que les déchets nouvellement apparus en quantités significatives ( résidus légumiers, périmés des grandes surfaces, déchets des coopératives céréalières....).
Toutes ces biomasses sont aujourd’hui sans réel débouché et leur coût de traitement est significatif.

L’investissement qu’entreprend Labat Assainissement à Aire-Duhort est dimensionné pour 50 000 t de graisses, susceptible donc d’accueillir des produits collectés par ses confrères.

La valorisation de ces déchets et graisses se fera au travers de deux filières distinctes mais complémentaires présentes sur le même site :

 Une valorisation par méthanisation (fermentation) au sein de silos fermés permettant d’une part de fabriquer à partir de tous les intrants correctement homogénéisés (vidanges, boues, lisiers, graisses, marcs,GMS, IA )
 a.. des galettes de graisses séchées entre 40 et 60% ( procédé utilisé par l’entreprise depuis 2007)
 b.. et d’alimenter par le gaz produit un groupe électrogène fournissant 500 kwh, vendus à EdF ( l’équivalent de la consommation d’un lotissement moyen).
 c.. Les effluents sont utilisables en fertigation (liquides) ou compost, épandage agricole car quasiment-exempts de métaux lourds.

 Une valorisation par production de granulés bio-combustibles.
Les galettes de graisses séchées issues du premier process sont mélangées à des déchets verts, paille, sciure, marc de raisin agissant comme substrat. Après broyage, il en sort un granulé combustible , supérieur de 10 % environ au pouvoir calorifique du granulé bois, et dont le prix de revient devrait être inférieur de 20%.
Les essais menés à ce jour montrent la compatibilité avec les normes et la plupart des chaudières à granulés. Le brevet en est déposé depuis 2011 pour une durée de 20 ans.

L’intéret de ces deux process est leur complémentarité : par exemple, la chaleur fournie par la fermentation-méthanisation concourt au séchage des plaquettes de graisse.

Pour terminer, je partage tout à fait le commentaire de Tédéric qui appréciait que l’on sache faire en Gascogne ce que nous n’avons nul besoin d’importer ou de nous faire imposer !
L’esprit pionnier se perpétue ... ici dans le secteur de l’environnement et du développement durable.

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