aganit

français : avide, avare, affamé, idiot

 

Grans de sau

  • "Aganit" signifie "avare" en Sud-Gascogne et "affamé", "mort-de-faim" en Nord-Gascogne.

  • Quand un blé s’échaude sur pied, se déssèche, on dit qu’il devient aganui ou qu’il s’aganisse.
    (région nord gascon, tonneins)

  • Dans le nord-ouest Toulousain, région Grenade/Garonne, "Aganit" signifie un idiot, un imbécile.

  • Chez nous dans le Gers "aganit" veut dire affamé :
    qués aganit lo typé qué se mingére un curè soutano et tout
    Alé adichats à totis !

  • A nòste, entà díder AVARE, qu’am tabé xenitre (o xinitre), sarrabroquet o crestapiuts o pixamiut...Arridènt no ?

  • Dans le Béarn, on entend souvent ce mot prononcé "Aganix" avec donc un x à la place du T.

  • Je viens d’ajouter le sens "idiot", avancé par deux grans de sau ci-dessus, aux deux autres sens (affamé, avare). A confirmer.
    Ce mot est polysémique - enfin, à l’échelle de la Gascogne : localement, il est probablement monosémique !

    Lévignac-de-Guyenne

    « Pour les Aganit’s, membres d’un club de motard anarchiste qui ne se veut pas sérieux (Aganit’s signifie d’ailleurs « idiot du village ») »
    Sud-Ouest : Festoche des Aganit’s, à Lévignac-de-Guyenne

    « festival en plein air et son microclimat festif (...) où se croisent des festivaliers de tout âge, amoureux de musique amplifiée. »

    “musique amplifiée”... je comprends qu’ils ne courent pas après les cantères... dommage !

  • Aganit.

    A Saint Sever de Rustan (65), le mot « aganit /ganit » a bien les deux sens : « affamé » mais aussi « avare, pingre » …
    Le sens relevé vers Toulouse : « idiot » n’est pas employé.
    A l’origine : le mot gascon « la gana » = le désir, la volonté mais aussi la faim.
    On trouve de la même famille « l’aganèr / aganidèr » : la gloutonnerie, l’avidité.

    En catalan on a de même :
    « La gana » : l’appétit, la faim, l’envie. « De bona gana » = avec plaisir / « de mala gana » : à contrecoeur.
    « Aganat » : affamé.

    Etymologie. C’est le gothique *gano / (l’envie) et *gainôn (ouvrir grand la bouche). On passe ainsi d’ouvrir la bouche par envie de manger à l’envie en général puis au défaut d’être envieux de tout, en bref avare.

  • A Marmande, un "aganit" était un affamé, un mort-de-faim.
    Un avare, un pingre, un radin était un "coarre" et même un "corrás" de manière péjorative.

  • En vallée de Garonne, l’aganit est le malingre celui qui n’arrive pas à grandir. Dans une couvée de poussins, c’était le plus petit qui suivait difficilement et piaillait tout le temps.
    "C’est un aganit" n’avait rien de valorisant ou de bienveillant, attribué trop souvent à un gamin maigrichon.

  • En Marensin un aganit qu’es méilèu un ahamiat, un hastiau. Lo piocòt magre, qu’es méilèu lo coganit (coga-nid).


Un gran de sau ?

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