- Tederic Merger

mòla, mola

français : moulin, meule

mòla : prononcer entre "mole" et "molo".

variante : mola (prononcer entre "moule", "moulo", "moula")

dérivé avec un sens à préciser : molèra (moulère...)

Luz-Saint-Sauveur - BIO DE RA MOULO / VIA D’ERA MOLA
Jolie plaque de rue, mais coupure surprenante !
D’ailleurs, j’aurais pensé que ça pouvait être "Bia d’era Moula", avec un "a" atonique comme à Villelongue par exemple...
Comment le Pays toy prononce-t-il ses voyelles féminines atoniques ?
Au fait, "mola/moulo" doit vouloir dire "moulin" ou "meule".
Tederic M.
voir aussi :

molin / moulin

prononcer plutôt "mouli".
dérivés :
molièir (prononcer "moulièï) ou molièr (meunier)
molia (prononcer "moulïe", "moulïo"...) : forme féminine de molin  ?
moliar, molinar (attesté dans "Siedlung und Landschaft (...))


 

Grans de sau

  • Sur les affluents de la rive gauche de la Garonne, Save, Gers, Louge etc, on ne rencontrait autrefois que des mo(u)las, non des moulins.
     " On vas atau dab eth ton pareilh ?
     Enta her mole, enta’ra mola "

    Quand j’étais enfant, jamais je n’ai entendu prononcer "moulin". Les membres de la famille du meunier étaient dits "un taù o ua taù d’era moulo". Il y a encore deux cas de maison de ce type (anciens moulins) à Villeneuve Lécussan qui ont conservé ce nom.

  • La mòla/mola qu’a duas significacions :
    1- la meule qui permet de moudre.
    2- le moulin (du meunier).
    Quan disèvam : vau a la mòla, littéralement que significava : je vais à la meule (sous-entendu, la meule du moulin), autrement dit : je vais chez le meunier. "Vau har mòler" : je vais moudre le grain chez le meunier.
    Par assimilation la mòla est devenue : le moulin.
    "Lo molin" n’a guère été utilisé, sauf peut-être tardivement avec "lo molin deu pebe, et "lo molin de la sau", et dans les régions "contaminées" par le français.

  • De mémoire, le lieu-dit Molinao des environs de Saint-Sébastien en Guipuzcoa, est tiré du gascon Molin Nau "moulin neuf".

    La colonisation gasconne en Guipuzcoa remontant au Moyen-Âge, nous avons la preuve que le terme était usité à date ancienne, à tout le moins en gascon bayonnais.

  • Un quartièr d’Aunèssa (Marancin) que s’apèra la "Mòla Nava", nom tirat deu molin de la haria qu’i èra estat d’auts còps. Donc qu’es a religar dab lo "Molin Nau" de Guipuzcoa, deu Vicent. La "mòla" (per molin) n’es donc benlhèu pas tant exclusiu qu’at èi dit, e probable mei regionau que "molin" mei generau.

  • Notons au passage que le nom de notre troisième ligne Picamoles évoque une profession bien disparue : les"picaires de moles" qui intervenaient pour reconstituer les aspérités nécessaires aux meules érodées. On évitait, quand on le pouvait, d’"essuyer les plâtres", après leur passage.
    Il fallait en effet attendre un certain temps pour que les particules de pierre résiduelles disparaissent entièrement.


Un gran de sau ?

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