- Tederic Merger

pit, pitèr

français : piton, piédestal, but de jeu

pitèr : prononcer "pitè".
dérivé :
apitar : monter, construire, percher (enfin, je crois...)


 

Grans de sau

  • Pour moi, "au pit" c’est aussi être comme un chien à l’arrêt, à l’affût, prêt à sauter/partir/réagir...
    ça se recoupe non ?

  • Je crois que je me suis un peu avancé en avançant pit=sommet et "au pit=au top".
    Mon copain medoquin, que j’ai questionné, me répond pour "au pit" des choses comme "au parfum, placé comme il faut, prêt", ce qui recoupe la définition de Gaby.
    Il est important d’en savoir plus sur cette expression "au pit" dont la persistance en français régional atteste une certaine vigueur.

  • Voilà ce que nous dit S.Palay :

    "pit,pitè ;sm.-Piton, élévation ;socle,piédestal ; par ext., but de jeu un peu élevé ; on fait, à cet effet, un petit tas de terre sur lequel on placera soit la quille, soit le bouchon. Le pitè est aussi, parfois, le point, la ligne de départ du jeu.

    Esta s’ou pit, être sur le piton, au but ; està à pitè, avoir une situation sûre, être à l’abri, en sûreté ; pourtà s’ou pitè, élever sur un piédestal, porter aux honneurs ; ha pitè, faire la courte échelle ; s’ou pitè, loc.adv., sur le champ, le coup, immédiatement."

    Autre définition : "pit (L.) C.piès, poitrine ; ha pouyà lou pit, faire monter la moutarde au nez, mettre en colère."

    Et enfin troisième définition :"pit ;sm. Pipit(oiseau) nom générique.V. cit,titéto,bouscarle,cougnic."

    Il faudrait demander à Didier Tousis pouquoi il a appelé la bodéga gasconne des fêtes de Dax "lou pit".

  • Pèir Morà lui, nous dit ceci :
    "Pit:m.(rad.roman pitt) pitèr ;pitrangla:but de jòc,aviada de jòc ; expres. aqui pit ! : pausam’nse aqui ! commençam lo jòc d’aci estant !"


    Prumèr diccionari tot en gascon : lo de Pèir Morà !

    Réponse de Gasconha.com :
    Merci Joan-Pèir. Sur la base de ces citations, j’ai rectifié le tir, et corrigé la définition du mot "pit".
    [Tederic M.]

  • Voici ce que j’ai trouvé dans le petit lexique du livre "Les paloumayres girondins" de Jacques Gaye (Ed. de l’Entre-deux-Mers) :
    "A la palombière "être au pit", pour certains c’est être prêt [...] ; pour d’autres c’est surveiller le ciel dans l’attente d’un vol de palombes.
    C’est aussi un terme de chantier : "être au pit", c’est embaucher.
    Dans les Landes, un "pit", c’est une cabane surélevée. En gascon, "pit" désigne un piton, une élévation.
    "Pit" peut aussi désigner la pointe du jour.

  • Être au pit vient pitar siffler, pito : sifflet. Être au pit, c’est être aux ordres.

  • je n’ai jamais entendu pitar pour siffler,si ce n’est peut-être siffler de la boisson car pour moi pitàr (de pintar) correspond à saoul.
    mais par contre être aux ordres peut effectivement convenir dans le sens de "s’ou pitè", sur le champ, immédiatement.
    Toutefois je peux me tromper....

  • Pit :
    1) endroit où l’on se hisse, se perche etc... d’où pitat, apita-s etc...

    Par dérivation, comme on se perche notamment pour être à l’affut des palombes, "être au pit" est une expression dérivée comme en français "être à l’affut" avec tous les sens figurés que cela implique.

    2) Pita
    émettre un bruit pour avertir, lancer un signal. Donc siffler à votre chien d’arrêt, sifflet de l’arbitre ou encore coup de klaxon en voiture MAIS PAS siffler une chanson ou de la musique, vu que ça n’avertit personne ni ne lance de signal.
    "etre au pit" là aussi expression dérivée analogue à "agir au sifflet" "être aux ordres" et encore les sens figurés qui vont avec.

    3) Pit, Pipit
    Oiseau, par onomatopée (piou piou en français )

  • n’oublions pas le "pit" des joueurs de quilles. Ce petit tas où l’on place la quille qui est, selon certains, à l’origine du verbe apiter.
    Et puis il ya aussi "lo pit", bodega des fêtes de Dax, animée par les membres de " Pit production" association de Soustons (www.pitprod.com) promotion et diffusion groupes et projets artistiques (Yan Cozian, Didier Tousis, Dominique Commet, Dauna Jupèta, Pass’aires, Dià, Satys, Voyage en poésie occitane).

  • En me relisant, je m’aperçois que pita/siffler, avertir doit certainement avoir la même origine que pit/oiseau : le piou piou d’un oiseau c’est sa façon d’avertir (le cri de l’oiseau, qui n’est pas son chant, comme les connaisseurs le savent) et les hommes en inventant les signaux sifflés pour la chasse ou plus tard les sifflets n’ont jamais fait qu’imiter le piou piou des oiseaux... !

    Bref, c’est tout un pour 2 et 3 !

    Au passage on dit "pitar" pour klaxonner en espagnol aussi (à Saragosse du moins)...

    Enfin, reste le sens 1) de se percher... et vous me voyez venir, qui se perche sinon l’oiseau ?
    Bon mais si l’image est séduisante, je pense que c’est un peu risqué comme explication.
    J’aurais vaguement une lointaine envie de rapprocher pit et pic (sens de sommet, piédestal naturel si l’on veut), là-aussi je délire sans doute STOP.

  • Moi je veux bien car je suis très loin de tout connaître, mais coup de sifflet ou coup de klaxon j’aimerai quand même une référence car il me semble que l’on dérive un peu...
    Que l’on siffle son chien quand on est "au pit" me semble plus logique, mais le coup de sifflet en lui même ne peut pas être le pit (à mpn avis)

  • Je pense sincérement qu’il y a effectivement un peu de délire.
    Je préfère, et de loin, les définitions d’un spécialiste avéré comme Simin Palay (voir plus haut) qui je le pense propose des choses plus sensées.
    Peut-être pourriez vous demander à Pierre Albaladéjo qui nous a raconté (pendant les fêtes de Dax 2014) avoir un jour été questionné par un prof de la Sorbonne qui lui a demandé des explications au sujet du verbe apiter qu’il avait employé au cours d’un reportage d’un match au sujet du ballon qu’un joueur "apitait" pour tenter la transformation d’un essai. Après consultation d’un vieux gasconant, il lui a donné l’explication du jeu de quilles....

  • Jo que dirí "lo pit" qu’es "lo lòc", ací on èm precisament. "The place" qué ! Donc après, que pòdem har tots los derivats dont vúlhim. Qu’es com "lo cròt"

  • Aquò qu’ei un rasonament logic Renaud...
    Mes un tchic reductor au men semblar.

  • Pipit : mot français pour un genre d’oiseaux (Anthus sp.)

  • Le grand Larousse encyclopédique de 1963 donne pipit ou pipi pour un petit passereau.
    Mais franchement je ne vois aucun rapport avec "lo pit" gascon.... Je pense que l’on dérive complétement.......

  • Dans cet intéressant article de Sud-Ouest, il y a un autre mot gascon, ce qu’on appelle le gentilé des habitants de Lège :
    « les Légeotes arrondissaient leurs fins de mois avec la pêche à la pibale »
    Or, le gentilé officiel est d’après Wikipédia Légeot.
    Comme le mot pit, cet manière de faire gentilé en -òt est gasconne ; on a le même modèle pour Biarritz avec biarròt, Guiche avec guichòt, Labouheyre avec boeiròt...
    Le t final se prononce, ce qui explique que le journaliste écrive "Légeote", croyant peut-être appliquer le même suffixe (grec ?) que dans chypriote, stambouliote ou cairote...
    "Légeote" est par contre le féminin de "Légeot", mais ce n’est pas des femmes de Lège que voulait parler le journaliste, je pense... Bon, ne compliquons pas !
    Lège-Cap-Ferret / Lèja-Cap-Horet


Un gran de sau ?

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