Payssé

C’est bien gascon. Paysse sans accent existe aussi, et doit être le même.
Etait-ce "paisse" ou "paissèr" ?
L’absence de dérivé du genre "Paysserot" nous fait privilégier le premier.
Geneanet nous dit que "c’est un toponyme qui devrait correspondre à l’occitan "pàisser" (= pâturage)."
Mais en gascon, c’est "péisher" et non "pàisser". De toute façon, ce n’est pas un verbe mais un substantif qu’il faut trouver.
Et le dictionnaire de Justin Cénac-Moncaut ne donne pas de mot ressemblant pour "pâturage".
La toponymie gasconne nous donne des "Payssat" et "Payssas" qui peuvent être des dérivés.
Bref, nous sommes devant une racine à expliquer.


 
Variante(s) graphique(s) :

Paysse

Sans accent, Paysse apparait plutôt en Périgord.


  en graphie alibertine :

Paissèr

Grans de sau

  • On trouve "païssè" dans le dico de S.Palay qui nous dit ceci : "païssè ;sm. déformation de panissè, boulanger. V. pacoque ; N.de P. Païssé.
    Le sens de la phrase dans laquelle il est employé peut, peut-être, nous mettre sur la voie.

  • Je ne sais pas si j’ai bien compris, mais s’il s’agit du substantif de péisher/pàisher, il y a pastenc, o peisheder (pâturage) (pour le gascon). Le verbe languedocien est pàisser. Paysse est donc plus proche du languedocien, dont le substantif donné est identique au verbe : pàisser.

    Réponse de Gasconha.com :
    Il y a probablement plusieurs explications radicalement différentes au patronyme "Paysse/Payssé" selon l’endroit où on le trouve.
    Quand on trouve deux toponymes "Payssé" en Gascogne centrale, l’un à Ladevèze-Ville, l’autre à Sabazan pas loin de Nogaro, et des patronymes "Paysse" au 18e siècle par là également, on se dit qu’il peut y avoir une souche locale non liée au mot languedocien "pàisser".
    Une hypothèse du genre "paissèr" venant de "panissèr", en suivant Palay, est aussi à envisager.
    Malheureusement, le fait que dans la graphie actuelle, il y ait ou non un accent sur le "e" ne prouve pas grand chose, même si, le plus souvent, il me semble qu’on n’a pas mis d’accent graphique là où il n’y avait pas l’accent tonique (mais j’ai trouvé au moins un "Mesté...").
    [Tederic M.]

  • Un de mes amis était issu maternellement des environs de Plaisance, d’une famille Soubabère alliée aux Payssé, dont je crois me souvenir que le patronyme était prononcé pa-ï-’ssé en français.

    L’abbé Foix relève comme variante de panis, le mot payi(n), le n intervocalique dans panissè a donc pu chuter.

  • L’ortogràfia francesa qui sap pas diftongar emplega donc ay.
    Mès en ço que correspon aci ? Qu’es vertadèraments la diftonga, o la caduda de la n intervocalica de panisser ? (boulanger).

    Segon los parçans de Gasconha (n vocalisat o pas), pâ o pan, qu’an escriut Payse en francés (o Païsser en gascon d’auei) o qu’aurèn escriut Panisse.

    Qu’èm aci en digadaga enter pàisser (paître) e païsser (boulanger). Me sembla que los patronimes hèits suus noms de mesties son mei logics, donc podem benlhèu causir (boulanger/ panisser) shens la n intervocalica, mès escriut a la francesa ?

  • Cela rejoint le débat sur la prononciation de la rivière Baïse. La Baÿze ou la Baïze ?

    ÿ : diphtongue
    ï : i séparé

    Quand j’étais gosse, je moquais mes parents qui prononçaient le verbe dépayser comme suit : dépèÿser (avec diphotngue). En fait, ce devait être un reste de gascon.