Poncabarré


 
Variante(s) graphique(s) :

Poncabaré

Semble originaire de Lucq-De-Bearn. (Geneanet).
L’existence de lòcs et noms de famille et "Poncabarré" et "Cabarré" (et pas "Cabaré") en Gascogne suggère que la notation avec un double "r" est plus authentique.


  en graphie alibertine :

Poncabarrèr

Grans de sau

  • Dans le cours d’une discussion sur la liste Noms_rouergue, il a été écrit ceci :
    "D’après Michel Grosclaude (Dictionnaire étymologique des noms de famille gascons) :

    * CABALÉ : Cavalier, gardien de chevaux (du latin Caballus). Il y a
    une grande profusion de lieux-dits de ce nom en Gascogne. Peut entrer en composition. Mais pourrait signifier aussi preneur d’un bail à cheptel ou cheptelier
    * peut-être avec PONT ou PONS (nom de personne) : PONCABARÉ (passage du LL au R).
    * Orthographe restituée : CAVALÈR/CABALÈR, PONCAVARÈR."

    Il y a donc, pour "cabaré", concurrence entre deux explications totalement différentes.

  • Un exemple de lieu "Cabalé" à Sos (en Albret) :
    La carte de Cassini semble indiquer "Coualet" !
    Pas très loin, la carte IGN indique "le Cabaret", mais ça doit être une coïncidence...
    Il me semble que "cavalèr" se prononcerait "kawalè" du côté de Sos.
    Est-il possible que "cavalèr" ait pu résister à "chibalièr", et alors pourquoi pas "cavarèr" ?

  • J’ai cherché "cavarèr" au féminin, donc "Cabarère". Je trouve le
    LAQUET DE LA CABARERE [SAINT-LIZIER - 09], donc en montagne du Couserans.

  • Il faut remarquer que l’explication "cheptelier" donnée par Grosclaude est complètement distincte de "cavalier" : elle dérive de "cabau" (cheptel, capital) ; la forme "cabalèr" est normale dans ce cas, alors que pour "chevalier", on a normalement "cavarèr" en gascon non francisé.
    Il semble peu probable que "Cabalèr" ait pu se graphier "Cabaré".
    On revient donc à la question de l’usage du mot "cavarèr" (chevalier) en gascon ancien.
    Le seul nom de lieu que j’ai trouvé qui semble l’attester, je l’ai signalé plus haut, au féminin ("la Cabarère"). Je ne trouve pas de forme plurielle qui pourrait être graphiée "Cabarès".

  • La discussion sur ce nom a continué.
    Il est apparu qu’un lieu graphié "Poncabarée" existe dans le cadastre napoléonien à Lucq de Béarn.
    Il semble que cette maison soit celle d’une lignée qui portait ce nom.
    La graphie ancienne du nom serait "Poncabarrer", ce qui va dans le sens de l’hypothèse "Pont Cap arrèr" (Pont orienté vers l’est).

  • Nous avons d’une part cavalè(i)r pour ’’cavalier’’, d’autre part shivalè(i)r pour ’’chevalier’’. Pour prendre l’exemple de l’Entre-deux-Mers, on trouve d’une part les patronymes Chibaley et Chivaley, et d’autre part des mots comme cavalèir pour désigner le clou cavalier ou la locution a cavalèir pour dire ’’ à cheval, à califourchon’’. A noter les toponymes CABALEY (Lacanau 33), CABALEYROT (Fargues St Hilaire 33) ; CHIBALEY (St Pey d’Armens 33), CHIVALEY (Baron 33, Pujols 33).

    Pour en revenir à nos moutons, s’il y a deux r à Poncabarré, je proposerais bien une variante de pont *gabarrèr ’’pont aux ajoncs’’, certes très hypothétique (cf. par ailleurs Cabara) mais un ’’cavalier’’ me semblerait bien étrange. Le FEW méconnait *cavarèr, et d’ailleurs je me demande pourquoi on est passé directement à cavalèr : sans doute un emprunt direct au latin qui explique le non-passage par l’évolution -ll- > -r- ?

  • PS. Le mot cavarra pour ’’ajonc’’ est bien attesté en Bigorre,quoiqu’il soit écrit avec un seul -r- !!! (FEW) Donc ça me semble être la bonne hypothèse.