Bailhet


 
Variante(s) graphique(s) :

Baillet

Bien présent en Landes et Gironde.


  en graphie alibertine :

Balhet

ou Valhet ?
Le lieu "Bailhette" existe à Samazan (47). Probablement sans rapport avec "vailet"...

vailet / valet

Prononcer "baÿlét".

Grans de sau

  • En catalan : VAILET m.
    || 1. ant. Patge. No’m pren axí com al petit vaylet | qui va cerquant senyor qui festa’l faça, Ausiàs March lxviii. Un vaylet del duch de Burgunya conegué lo rey de Pollònia, Tirant, c. 60. Vets venir dos scuders... e un baylet que menaua un bon cauall, Curial, ii, 7.
    || 2. Noi de dotze a quinze anys que ajuda a la feina d’un menestral, d’un pagès o d’un pastor (Pallars, Urgell, Ripollès, Costa de Llevant, Barc., Penedès) ; cast. mozo, mochil. Tan abte pintor, venga a nostre serviy e que amèn dos de sos baylets qui li aiuden, doc. a. 1388 (Rubió Docs. Cult. ii, 311). Aquí els vailets aconduint els ases, Alcover Poem. Bíbl. 56.
    || 3. Noi de nou fins a devers catorze anys (Cerdanya, Garrotxa, Empordà, Vallès, Camp de Tarr.) ; cast. chico, muchacho. Per no atropellar els balladors ni els escamots de vailets que els entrebancaven, Bertrana Herois 99.
    || 4. Eina de ferro, barra doblegada formant angle agut, que serveix als fusters per a subjectar una peça de fusta damunt el taulell (Bonansa, Tremp, Barc.) ; cast. barrilete.
    || 5. Raïm petít, mal madurat (Anglès) ; cast. redrojo.
    Cult. pop.—El petit vailet és el títol o començament d’una cançoneta molt estesa per les terres del nord de Catalunya. Es canta fent rodona les noies, agafades de les mans. Heus-en aquí algunes versions : « El petit vailet | al matí, ¿què fa ? | Agafa l’arada | i a llaurar se’n va. | Petit vailet rega | vermellet ençà. | Sa mestressa és guapa, | li’n porta esmorzar : | un tupí de sopes | i un crostó de pa, | i una botelleta | per a xerricar » (Olot). « El petit vailet | agafa la llaurada | i se’n va a llaurar ; | la mestressa jove | li fa l’esmorzar : | un tupí de sopes | i un crostó de pa, | i una arengadeta | per demà esmorzar ; | i aquí baix a l’era | una font n’hi ha ; | el qui vulga beure, | s’ha d’agenollar » (Campdevànol). « El petit vailet | dematí se’n va, | agafa la llaurada | i se’n va a llaurar. | La mestressa jove | li porta esmorzar : | un tupí de sopes | i un bocí de pa, | i una carbasseta | per a xerricar ; | el qui vulgui beure, | s’ha d’agenollar | de genolls a terra | i el porró a la mà » (Vic.). Després de cantar això, s’agafen, volten més de pressa i canten : « Jugarem a córrer | qui més correrà : | tu iràs per les costes | i jo iré pel pla » (Ripoll).
    Vailet (Bailet) : llin. existent a Garriguella.
    Fon. : bəјɫέt (or.) ; baјɫét (occ.).

  • En catalan : (DCVB) VALLET
    Llin. (Nom d familha) existent a Montagut, Barc., Castellolí, Premià de Mar, Cornudella, Sarreal, Cast., Albalat de la Ribera, Cullera, etc.

  • Bonjorn a tots !

    J’ai emmenagé récemment dans une maison dans le Nord-Béarn (Montanerès) connue sous le nom de "Bayet" ou "Balhet" (prononcé "bayette" en tout cas) et je voulais en connaître l’ethymologie.

    J’ai lu quelque part que le toponyme pourrait venir d’une ancienne métairie, ce qui correspondrait à l’idée de "bail" et au fait que le cadastre napoléonien montre bien de grands bâtiments aujourd’hui disparus.

    Néanmoins, un dico de gascon gersois (le lieu est limitrophe du Gers) me donne la traduction "domestique" pour le nom commun "balhet".. ce qui me rend perplexe ; un métayer n’étant pas à proprement parler un domestique.

    Merci de m’éclairer.. e visca lo gascon !

  • Que saludi lo vòste soet de conéisher l’etimologia deu vòste Bayet.
    Pas d’explication évidente.
    Quelle attestation avez-vous de la graphie "Balhet" ?
    Je ne trouve d’approchant que ce "Bailhette" de Samazan (IGN), que la carte d’état major du 19e semble cependant écrire "Barthette" qui est tout autre chose...
    Quant à Bayet, je le trouve à Aast avec la graphie "Bayet" stable dans le temps.

    Palay donne le mot balh pour le français bail. L’hypothèse d’un nom de métairie qui fasse référence à un contrat de métayage n’est pas échevelée, mais ce mot balh n’a guère donné de toponymes gascons.

    Quant à "baylet" (vailet = valet, ou - qui sait ? - bailet diminutif de baile), il a donné, lui, beaucoup de toponymes gascons.
    Mais je pense peu probable que Baylet soit devenu Bayet, et encore moins Balhet.

  • En lo diccionari de Palay, que i a lo termi "bayet" (couleur baie). Tau com los toponims "morèu, moret", que’s poderé que hosse degut a la color de pèth deus qui vivèvan en aquera maison.

    Aqueth toponim qu’ei present en Bigòrra tanben.

  • Les noms de maison étaient à l’origine liés à des particularités du lieu (géographie, emplacement, végétation, couleur du sol, des roches...) ou encore parfois aux caractéristiques des bâtiments (forge, maison neuve, maison rouge,... les cazenave, etxeberry et autres) jamais à des particularités des habitants. Et les gens prenaient le nom de la maison et non l’inverse. C’est encore en général le cas en Pays basque, cela se perd en Béarn et Bigorre.
    Donc Bayet, si le nom est ancien, était probablement lié à une particularité du lieu : couleur dominante de la maison, de la végétation, du sol ?

  • Je ne vois pas pourquoi les maisons seraient uniquement liées aux particularités du lieu. On peut prendre n’importe quel répertoire de sobriquets (et j’en ai des centaines) pour s’en apercevoir.

    Je dirais même le contraire, il est rare que le nom de la maison soit lié à une particularité géographique puisque c’est l’humain qui prime avec les habitants de la maison. C’est surtout, soit un métier, soit un prénom, soit un surnom, soit une caractéristique physique, soit une provenance. Tout est possible mais les caractéristiques du sol sont surtout liées aux toponymes...

    • C’est très fluctuant selon les régions, mais il est clair qu’en Béarn-Bigorre, les noms des maisons sont souvent de vrais toponymes, qui ont été nommés en fonction de caractéristiques propres au terrain, et que les habitants allaient prendre le nom de la maison qu’ils habitaient, et ainsi perdre leur véritable patronyme.

      Après, je constate bien souvent en Béarn que cette règle est nettement à mitiger : d’abord, parce que je constate des écarts entre les cartes IGN actuelles et les premières cartes d’État-Major (il n’est pas rare que depuis le XIXème siècle, un hameau ait changé de nom, suivant le nom des propriétaires au siècle suivant), ensuite, parce que tout simplement nombre de hameaux ou lieux-dits ou maisons ont été fondés ex nihilo et ont pris le nom du premier habitant.

      Dans ma propre famille maternelle par exemple, dans le même coin que cette maison Balhet, le lieu-dit Bazet de Maucor (64) passe pour la souche familiale, et l’est en effet. D’ailleurs, des Bazet, qui sont mes ancêtres habitent la paroisse au XVIIème siècle. Mais les sources généalogiques montrent que ces Bazet venaient en fait de la commune voisine de Saint-Jammes (64), et il me semble très probable que le lieu-dit Bazet de Maucor marque tout simplement la possession par la famille de ce nom des lieux au XVIIème siècle. Et en 1385, la maison Baset est sur la commune de Buros, elle-même voisine.

      Bref, il est sensé d’imaginer que les toponymes ont eux-mêmes migré, et que l’équation nom de maison = toponyme n’a rien de mécanique, même dans les coins les plus archaïques des Pyrénées. Il est certain cependant que tout comme au Pays Basque, certaines maisons portent un même nom depuis leur fondation et la comparaison entre le démembrement des feux de Béarn de 1385 et les cartes actuelles est parfois stupéfiante.