Còr de Bearn Anneau gascon Pyrénées

Pau

- Vincent P.


 

Le Hédas / Lo Hedàs / Lou Hedàs

en graphie alibertine :

Lo Hedàs
Prononcer "Lou Hedàs"

hedar, hedir / puer

Palay : Multidiccionari francés-occitan « hedà,-dì v. – Puer (vieux). Le (...)

A propos de la cronica ci-dessus, une réaction de Dufau :

Aujourd’hui, partie bien animée entre Tederic, désespérément optimiste et Vincent, lucide, désabusé et néanmoins souriant.
D’abord, je dirai que je partage l’enchantement de Tederic, justifié pour moi, quant au Hédas. Ayant fait mes études à Pau, je dois dire que j’ai toujours perçu la beauté profonde - c’est le cas de le dire - de ce quartier ainsi que l’abandon dans quoi il était laissé. En effet, on y perçoit la ville ancienne dans ce qu’elle avait de populaire, de créé par les hommes dans leur quotidien, et d’abord dans leur quotidien de travail. Et j’ai toujours pensé que la réhabilitation du Hédas pourrait donner un caractère tout particulier, une beauté originale à Pau. L’idée de mettre à jour le ruisseau et de concevoir un corridor, un îlot de fraîcheur, est donc, à mon sens, évidemment bonne …
Cela dit (...)


 

Grans de sau

  • Il y a incertitude sur l’étymologie du toponyme, les occitanistes tendent à graphier "Hedars", mais pourquoi le singulier ? C’est surtout l’ancien nom de la rivière qui coulait dans le ravin.

    D’ailleurs, en réfléchissant, Pau est une des rares grandes villes de Gascogne qui ait une topographie chaotique.
    Les autres villes sont liées à un fleuve et sont des villes de plaine (Tarbes, Toulouse, Bordeaux, Dax, ... même Bayonne). Il n’y a qu’Auch en somme.

  • "La Ciutat"
    Citations :
    « Un bar convivial, « l’Estanquet », au fondement du projet. Les bâtiments de la place Récaborde seront un lieu d’accueil et de convivialité : un lieu de vie où l’on puisse boire et manger - local bien sûr -, populaire, pour donner envie aux gens de s’arrêter et peut-être ensuite de découvrir davantage la culture béarnaise. »
    « pour amener plus de personnes et notamment le public adulte vers la pratique de la langue, il faut les y inciter via d’autres pratiques, comme des ateliers de cuisine, la pratique de la danse ou du chant, ou simplement des échanges plus informels. »
    https://www.pau.fr/article/le-quartier-du-hedas-devient-la-cite-de-la-culture-bearnaise

    Le projet parait ambitieux et de bon aloi.
    Les tableaux de l’attractivité gasconne Facteurs, objets, politiques... (article évolutif !)

    A noter qu’aujourd’hui dans le "Gran Descluc" de Ràdio País, un membre de "Libertat", les occitanistes déjà installés au Hédas, se dit "partatjat" : il reproche à la Mairie de Pau de présenter « la nosta vita d’occitan a l’entorn sonque de la cosina, de la hèsta... sonque tà cantar, tà passar un moment... »
    Mais n’est-ce pas justement ce qu’il faut faire : associer la langue aux plaisirs de minjar-cantar-hestejar ? Pensi que si...

  • Trois ans plus tard, je reviens sur le Hédas.
    Le quartier a bien été refait - bien refait, c’est à discuter, mais mon impression est positive - il n’a peut-être pas encore trouvé sa vie nouvelle ; j’envisage un article avec d’autres photos que j’ai prises lors de cette belle après-midi de décembre 2022 où le soleil découpait le haut des bastisses.

    Ce que j’ai titré avant sur la Ciutat doit être rectifié : elle s’est bien installée au Hédas, mais ce n’est pas tout le quartier du Hédas qui devient la Cité de la culture béarnaise !
    Curieusement, l’article Wikipédia sur le Hédas, par ailleurs riche d’informations sur son histoire, pourrait aussi le faire croire :
    "Le quartier est désormais voué à promouvoir la culture béarnaise, dans le cadre d’un projet de développement, de création, de valorisation et de diffusion de la langue et de l’identité béarnaise."

    Une anecdote : quand je suis passé à côté de la Ciutat, j’ai vu qu’on y préparait le carnaval de Pau. Il y avait notamment un béret géant qui doit, je suppose, coiffer un des géants de ce carnaval. Sont passés des touristes : « oh, le béret basque ! »

  • Le Hédas (ruisseau "puant") limitait au nord le vieux Pau.
    C’était comme la face sombre (et populeuse) de la ville, quand le balcon des Pyrénées en était la face sublime (et aristocratique).
    Le Hédas, qui n’est plus populeux, reste sombre, mais le soleil peut en éclairer les sommets.

    • Pau - le Hédas - place Récaborde
      Elle résulte de la démolition d’un ancien quartier "peu reluisant".
    • Pau - le Hédas
      Lo lieit de l’arriu deu Hedàs, vadut dempuish longtemps "colector", que jaç a 3 metres en devath.

Un gran de sau ?

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