Gabardan Gascogne médiane

Parleboscq

- Tederic Merger


 

L’église de Mauras / La glèisa de Mauràs / La gleÿzo de Maouràs

en graphie alibertine :

Mauràs
Prononcer "Maouràs".


Si le train avait un jour circulé sur Gabarret-Eauze, il aurait pu la desservir et lui donner une seconde jeunesse !-)

Dans une boucle de la Gélise, cette église en ruine est maintenant complètement isolée, mais pas abandonnée.


 

Grans de sau

  • L’église de Mauras est une des sept églises de Parleboscq !
    Voir son descriptif de la base Mérimée.
    Ce qui me frappe, c’est qu’il n’y ait plus aucune habitation aux alentours immédiats, alors qu’il y avait une paroisse.
    Mais on sait la dépopulation subie par la Gascogne rurale des côteaux...

  • D’après les renseignements que j’ai pu trouver, il y a 7 églises sur Parleboscq car il y avait à l’origine (au 14ème siècle) 7 paroisses.
    La population était estimée en 1768 à 21 feux puis en 1835 à 250 habitants, 601 hab en 1962 et enfin de nos jours 512 hab en 2007 sur une superficie de 40,19 km2 soit une densité de 13 hab au km2. C’est peu.
    Ce qui à l’origine était une paroisse a du se transformer en quartier puis décliner pour finalement ne plus avoir d’habitation quand on voit qu’en 1768 il n’y avait que 21 feux sur la totalité des 7 anciennes paroisses. Ce serait une explication…

  • Les chiffres que tu donnes, Tédéric, sont intéressants, mais il nous manque la population au moyen âge quand la paroisse a été créée.
    J’imagine qu’il y avait au moins une dizaine de "feux" à Mauras pour qu’on crée une église de cette taille.
    Il y a donc eu dépopulation très forte entre le moyen âge et l’année 1768 avec ses 21 feux sur tout Parleboscq.
    Ce qui est surprenant aussi, c’est la remontée vers les 600 habitants en 1962 : un doublement de population alors que la population diminuait de moitié dans un département comme celui du Gers...
    Nous sommes aujourd’hui encore avec une densité de population très faible, ce qui contribue au charme de l’endroit.
    De plus, à l’intérieur de la commune, la population a dû se concentrer sur les lieux desservis par des routes, ce qui n’est pas le cas de Mauras !

    La rurbanisation n’a pas frappé fort.
    Je pense qu’il ne faut pas le regretter, mais voir comment les quelques jeunes du lieu peuvent "víver au país / bioué aou païs".

  • Encore un travail d’Hercule pour répondre à la question...
    Remarquons d’abord qu’il y en a plusieurs en Armagnac :
    IGN :
    MAURAS [EAUZE - 32]
    MAURAS [MANCIET - 32]
    MAURAS [MONTRÉAL - 32]
    Expliquer l’un d’eux devrait expliquer les autres. Quoique...

    Deux pistes :

     un dérivé de "Maur", comme les "Maurin" par exemple ; explication à approfondir : maur + augmentatif -as, donc "plus brun que brun" ?

     une déformation de "Mouras" sous l’attraction justement des "Maur*" (cette hypothèse est quand même moins probable que la première).

  • Et puis on se trouve à la limite d’un phénomène ouest-gascon à savoir que -ns final est prononcé -ngs/nks (qui serait noté Mauranx/Maurans) alors qu’un peu à l’Est, il y a une tendance nette à l’élimination comme en languedocien d’où Mauras.
    Dans l’hypothèse où Mauras est plutôt est-gascon, on peut envisager un fundum latin au pluriel : "Mauranos" (les terres de Maurus).

  • Lors de ma tournée des églises de Parleboscq, je n’ai pas manqué d’aller voir Mauras. Le site a été mis en valeur.


Un gran de sau ?

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