Bordeaux / Bordèu Anneau gascon Entre-deux-Mers

Bordeaux


 

Rue Mouneyra / Arrua de Sent Laurenç d'Escura / Arrue de Sén Laourenç d'Escure

en graphie alibertine :

Lescura + (l’)Escura, Lescur + (l’)Escur
Prononcer respectivement "Lescure, Lescuro", "Lescu" (féminin, masculin). Ce (...)

escur / obscur, sombre

Prononcer "escu". escura (prononcer entre "escure" et "escuro") : obscure (...)

Sent Laurenç
Prononcer "Sén Laourens"


 

Grans de sau

  • Je viens de vérifier sur le plan du Bordeaux vers 1450 de Drouyn, la rue Mouneyra reprend en effet le tracé de ce que Drouyn note "Camin de Sent Laurent d’Escures", donc avec un s final, Saint-Laurent-d’Escures étant une chapelle, que je suppose disparue.
    Le nom est attesté anciennement, parfois sous le nom de "rua" : "Guilhelmus de La Sala pro vinea que est in magna rua Sancti Laurentii".

    Drouyn précise que la rue est tracée sur le sommet des coteaux qui bordent la rive gauche du Peugue.
    Encore aujourd’hui, le dénivelé est encore assez notable avec l’ancien cours du Peugue. Le chemin était situé dans "Las Grabas de Bordeu", le lieu-dit correspondant grosso-modo à l’emplacement de la rue est nommé "La Codane".
    La rue était connectée au vieux Bordeaux intra muros par la "Porta Espaignau", qui devait se trouver dans la rue du Palais de Justice.

    En tout cas, le vieux Bordeaux gasconne pas mal.

  • La chapelle Saint-Laurent d’Escures (ou de Lescure) était un prieuré de l’abbaye de la Sauve majeure.
    Elle était au centre d’un domaine rural important surtout viticole.
    La chapelle, dont j’ignore la date de disparition, était probablement bâtie sur l’emplacement de l’actuelle caserne Xaintrailles.
    Il faudrait chercher dans des documents contemporains à la construction de celle-ci si au moins des ruines de la chapelle n’étaient pas alors visibles.
    Par ailleurs, le domaine devait s’étaler des deux côtés de la rue, au moins jusqu’à la très vielle rue du Tondu, dont le tracé et le nom se repèrent dès le XIIIè siècle, me semble-t-il.
    C’est dans le bas de la rue du Tondu, à quelque 100 m des boulevards, donc en regard de l’ancienne chapelle, que se situait au XVIIIè siècle le petit domaine Saint-Laurent où s’était réfugié le Bienheureux Joseph Cheminade, prêtre périgourdin fondateur de la communauté marianiste.
    Cette modeste maison plutôt de style Louis XVI si ma mémoire ne me trahit pas, existait encore dans ce qui était le quartier de mon enfance.
    Elle dut être détruite et remplacée par un immeuble sans grâce et sans intérêt historique, vers la fin des années 70 ou le début de la décennie suivante.

  • Précision pour que mon post soit compréhensible : il s’y était réfugié pendant les dernières années de la révolution après avoir été ordonné à Saragosse au moment de la Terreur.


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document