Bazadais

Gans


 

Barbe

en graphie alibertine :

(lo) Barbèr
Prononcer "(lou) Barbè".

barba / barbe

Prononcer entre "barbe" et "barbo". Dérivés : barbut : barbu barbèir (...)

Canton de Bazas.
La tentation est grande de dire que ce nom serait issu du gascon "barba" = barbe et d’en déduire la présence,

 soit d’un barbu à la barbe remarquable qui aurait laissé son chafre au lieudit (mais on aurait sans doute dit "barbut"),

 soit, plus vraisemblable, celle d’un "barbèir / barbey / barbé" donc d’un barbier qui aurait laissé son nom de métier au lieu. L’accent aigu aurait disparu par étourderie d’un scribe.

Mais une troisième hypothèse vient jeter le doute. "Barbe" pourrait venir de Ste-Barbe (comme "Martin" vient de St-Martin). Cette sainte était renommée car au Moyen Âge elle était censée protèger de la mort subite (mort par accident) redoutée car elle impliquait un départ dans l’au-delà sans sacrements.
Ste-Barbe deviendra rapidement la patronne de nombreux métiers à risques :

 les mineurs (coups de grisou et autres effondrements de galeries)

 les charpentiers (chutes de grandes hauteurs ou écrasement sous des poutres mal établies).

 les artilleurs (explosions de fûts de canon peu fiables).
Ce serait alors l’occupante des lieux qui aurait laissé son nom de baptême (courant en Gascogne) au lieu dit.

[Claude]


 

Grans de sau

  • L’explication sur le rôle de Sainte Barbe est intéressante, mais je penche pour l’explication par l’étourderie du scribe, qui aurait oublié l’accent à "Barbé".

  • Par honnêteté j’ai mentionné une origine possible "barbèir / barbey / barbé".
    Mais non moins honnêtement, je dirai que l’explication par le nom de baptême "Barbe" me convient mieux.
    Il y a tout de même une dizaine de foyers portant ce nom sur le canton de Bazas et on en compte une bonne quarantaine sur Bordeaux.
    Cela ferait beaucoup d’accents aigus qui se seraient fait la malle...
    Par ailleurs, la notoriété de Ste-Barbe était suffisante pour que son nom devienne devienne un nom de baptême répandu et qu’il lui arrive, par le biais de l’occupant, de rester attaché à un lieu.
    D’autant qu’il semblerait que ce nom de baptême ait été aussi donné à des enfants de sexe masculin.

    Enfin je ferai une nuance entre un lieu-dit nommé "Labarbe" que j’attribue volontiers comme chafre à un occupant portant barbe remarquable, et "Barbe" sans article que je rattache donc à Ste-Barbe.

    Pour tenter d’être mieux compris, j’indique que je fais la même nuance entre un lieu-dit "Lafleur" et un lieu-dit "Fleur" comme à Bazas.
    Dans le premier cas je dirai que ce lieu vient du fait que sous l’Ancien Régime, "Lafleur" était un surnom de soldat fréquemment donné. On le retrouve au Québec où de nombreux colons ont conservé leur surnom de bidasse.
    Dans le second cas, comme celui de "Fleur" à Bazas, nous dirons qu’il vient de la femme qui habitait le lieu, baptisée "Fleur". Ce nom de baptême était fréquent au Moyen Âge et était dû à Ste-Fleur.


Un gran de sau ?

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