Bazadais

Bazas


 

rue de l’Eyrevieille / carrèira de l'Èira vielha / carreÿre de l'Eÿre bieilhe

en graphie alibertine :

L’Èira vielha
Prononcer "L’Eÿre bieilhe".

vielh / vieux

Prononcer "bieÿ". vielha (prononcer entre "bieÿe" et"bieÿo") : vieille (...)

èira / aire

Prononcer "eÿre". Parfois pour pour battre le blé. Mais aussi : « les noms de (...)

La rue qui longe le lycée Anatole de Monzie.


 

Grans de sau

  • "L’Eyrevieille" était à l’origine un faubourg, c’est à dire un quartier situé hors de l’enceinte de la cité.
    Il occupait approximativement la zone cernée par les cours Gambetta, Ausone, de Gaulle et les allées des Tilleuls.
    La "Rue de l’Eyrevieille" n’est en fait qu’une rue relativement récente ainsi nommée pour commémorer le lieu.
    Elle n’a jamais été une rue menant vers un quelconque lòc "L’Eyrevieille".

    Ceci dit, que peut signifier "Eyrevieille" ?
    En toponymie, nombreux sont les lòcs formés sur "eyre" ce radical y signifiant "l’endroit où il y a".
    Ainsi "Braneyre (brana+eyre)" = endroit où pousse la brande, "Teychoueyres (taish+eyre)" = endroit où il y a des blaireaux, "Carpouleyre (carpa+eyre)" endroit où il y a des charmes, "Jonqueyre (junc+eyre)" endroit où pousse le jonc, "Loubeyre (lop+eyre)" = lieu où il y a des loups, etc.
    Par ailleurs, le mot "eyra" dans les Landes désignait la surface défrichée où étaient bâties la maison et ses dépendances.
    Enfin, selon Arnaudin, dans les Landes l’aire de battage s’appelait "l’eyre".

    On peut sans trop se tromper traduire "Eyrevieille" francisation de "eira vielha" ou "eyre bielh" par la vieille eyre, le vieil emplacement, le vieil endroit.
    Mais reste à savoir s’il s’agissait d’un vieil endroit défriché (un lieu défriché et occupé de longue date) ou si, sur ce lieu, était installée une vieille aire de battage.

    Réponse de Gasconha.com :
    L’explication "lieu défriché et occupé de longue date" parait plausible, vu l’abondance de noms de lieu proches de cette signification (Artigue, Cournau...).

    Quant à la terminaison "-eyre" (-èira), elle est le féminin de la terminaison "-ey" (-èir) et ne peut pas constituer une racine à part entière. Elle est le pendant nord-gascon de la terminaison française "-ier"/"-ière".


  • Merci pour cette précision utile.
    J’ignorais cette équivalence entre le suff.occitan -èira / -ièra et la version nord-gasconne -eyre.
    Pour ce qui concerne le suff. -ièra, L.Alibert en dit qu’il donne des dérivés à partir de substantifs :

     noms collectifs de lieux fréquentés par des animaux,

     noms collectifs de plantations,

     noms de gisements mineraux (cf.les exemples donnés).

    Il faut donc distinguer :
     le "eyre" de "Eyrevieille" qui signifierait lieu défriché.

     et le "-eyre" suffixe tel qu’il est défini par Alibert.

  • "Eira" dans le sens de "lieu, endroit" vient du latin "ara", même "aire, espace".


Un gran de sau ?

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