Vous me permettrez d’illustrer mes vœux de bonne année, avec cette image, faite en novembre 2017 sur la route du retour de Valladolid, de la retenue d’eau d’Úzquiza, du nom de la paroisse noyée sous les eaux, qui se trouvait sur les rives de l’Arlanzón, en pleine sierra de la Demanda, sur le versant du Duero, à quelques encablures de Burgos.

Pourquoi cette photo ? Car elle se situe à l’autre bout de la Vasconie : Úzquiza est nettement un toponyme basque, qui annonce la densité toponymique bascoïde de ce qu’il est convenu d’appeler la Riojilla burgalesa, la "petite Rioja de Burgos", à savoir les vallées du Tirón et de l’Urbión, dans le bassin de l’Èbre, de culture riojanaise.

Ce pays m’a enchanté : loin de tout, les rares villes comme Pradoluengo m’ont semblé dynamiques et denses. Et voilà pour moi la thématique des années à venir en France : qu’avons-nous fait de nos villes petites et moyennes ? L’identité gasconne dépend fortement du maintien en relative bonne santé desdites villes : Dax, Mont-de-Marsan, Bazas, Lectoure, Lesparre, Saint-Gaudens, Mirande, Saint-Girons, ... J’en passe.

Face aux deux grandes métropoles que sont Bordeaux et Toulouse, et tandis que Bayonne a fait le choix assez bizarre de l’agglomération basque (qui n’a aucun sens d’un point de vue de la bonne gestion administrative du territoire de la conurbation du BAB, et ne se comprend que du point de vue identitaire du nationalisme basque, qui a tendance à nier la réalité gasconne du Bas-Adour), les petites et moyennes villes gasconnes, écartelées entre les monstres "Nouvelle-Aquitaine" et "Occitanie-Pyrénées-Méditerranée", devront trouver leur voie, et leur voix.

Ainsi que nous avons pu le constater à Samatan, lors d’une très sympathique réunion lors de laquelle nous avons pu faire état de nos idées, nos élites et édiles sont en demande de discours "identitaire", pour donner sens à leur action politique : Gasconha.com est là pour ça !

Belle année 2018 à tous !

Bona annada ! = Bonne année !