Bésaume Rive droite gasconne Gascogne médiane

Escassefort


 

Escassefort est incluse, mais en situation frontalière, dans l’espace gascon selon le critère linguistique (enquêtes réalisées vers 1900).
ORIGINE ET LIMITES DE LA LANGUE GASCONNE
Cette commune n’appartenait pas au diocèse de Bazas (critère de gasconnité), mais au diocèse d’Agen, archidiaconé de Bésaume.
Le Bésaume agenais est-il gascon ?

La toponymie n’y est pas clairement gasconne.


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Escassefort :


 

 

 

Grans de sau

  • La toponymie d’Escassefort n’est pas en effet, de prime abord, férocement gasconne : Rues, voies et lieux-dits : Escassefort (47)

    En cause ? L’absence de toponymes très gascons, qui montreraient par exemple l’existence d’un h soufflé. De toute façon, nous sommes vraiment aux confins des traits gascons du parler de la rivière (Garonne).

    Quelques tendances :

     Hésitation sur le -n final, tantôt amuï, tantôt prononcé comme en gascon (vélaire ? dental ?) : Bernadou, Mangou, Roupy face à Madelon, Muscardin, Salardin.

     Vocalisation de -l final comme en gascon : Bigarrau, Pagnaou, Vigneau.

     Maintien du groupe -yss- face à la simplification gasconne -ch- : Frayssine, Peyssot.

     Hésitation sur le suffixe -ariu/aria, tantôt -ey gascon, tantôt -ié(r) : Escarrey, Estagney face à Feourier. Au féminin, seulement -ière : Lapesquière, Pradière.

     Pas de h gascon : Fabes, Falese, Feourier, Fontenaude, Fontetes, ...

     Des toponymes marqués plutôt gascons par leur distribution qui tendent à prouver une unité de vocabulaire et/ou de suffixation entre terres gasconnes et terres guyennaises adjacentes, au-delà des formes linguistiques : Barraillo, Capots, Cujula, Lagraulat, Turluret, ... En revanche, La Forenque marque une construction plutôt guyenno-languedocienne.

    Au final, voici ce que nous pouvons dire avec les maigres renseignements de la toponymie actuelle, sachant que cette enquête devrait être doublée d’une étude toponymique ancienne, et bien évidemment, d’une enquête sur place, si elle est possible, pour faire parler les derniers locuteurs locaux.

    Le parler semble en tout cas plus guyennais que gascon, à tout le moins fort mêlé, ce sur les quelques indices que nous avons à disposition.

  • Mon grand-père venait de Beaupuy et parlait le gascon, ma grand-mère venait de Laperche, puis Escassefort, elle parlait le languedocien. Ils m’ont toujours raconté que la ligne linguistique se trouvait au delà de Virazeil, sur les premiers coteaux. A Escassefort, l’on parlait plutôt le languedocien. Dans la plaine, le Gascon.

  • Mon ancêtre arrivant au Canada (19 juin 1665), en tant que soldat du régiment Carignan Salières provenait de Eymet. Selon vos affirmations linguistiques, il est probable qu’il parlait le languedocien et non le gascon. Est-ce probable ? Bien sûr, il a dû apprendre la langue du Roi qui est devenu celle des Québécois d’aujourd’hui… Je rêve d’aller au Château de Eymet pour lui rendre hommage devant la plaque de Pierre Champoux dit Jolicoeur.
    Merci de partager vos connaissances.
    Pierre Champoux

    [Note du webmestre : oui, Eymet parlait une forme de languedocien guyennais, et votre ancêtre a probablement appris le français dans l’armée - sa connaissance préalable du français dépendait aussi de son rang social.]
    Eymet


Un gran de sau ?

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