Habas
Variante(s) graphique(s) :
Fabas
en graphie alibertine :
(los,eths) Havars
(lo,eth) Havar
Prononcer "Lou Habà" ou "Lou Hawà".
(los,eths) Havars
(lo,eth) Havar (...)
hava / fèvePrononcer "habe", "habo", "hawo"...
havar : champ de fèves |
Grans de sau
1. Havars : pourquoi Havar si souvent au pluriel ?, 26 mars 2022, 10:04, par Tederic Merger
Les champs de fèves sont cités avec ferveur par l’écrivain Chérau vers 1900 dans la Despélouquéro (en "Gascogne d’Armagnac", entre Sos et Montréal, sur la Ténarèze) :
La Ténarèze
p.12
p.19
Mais pourquoi a-t-on en toponymie beaucoup plus de "Haouas" ou "Habas", donc avec un s qui semble la marque du pluriel, que de "Haoua" ou "Haba" ?
2. (los) Havars, 28 mars 2022, 08:26, par Renaud
Est-ce vraiment un pluriel ? Ne serait-ce pas plutôt un "reste" de cas ?
3. (los) Havars, 29 mars 2022, 06:58, par Danièl
Il n’y a rien d’étonnant à ce que des toponymes (ou des anthroponymes issus de toponymes) prennent la marque du pluriel. C’est même une chose fréquente :
Artigalas (Artigalars), terres défrichées : correspond aux Essarts en français.
Bernatas (Vernatars), aulnaies
Bourrideys (Bourideirs), eaux bouillonnantes
Hias (Hiars), prairies à foin
Hountas (Hontans), fontaines
Juncas (Juncars), jonchaies
On pourrait s’amuser à prolonger la liste.
4. Haba/Habas, Milha/Milhas... (attention gran de sau longàs !), 29 mars 2022, 10:37, par Tederic Merger
Je me suis un peu affolé quand j’ai vu qu’il y avait beaucoup plus de Habas,Haouas que de Haba,Haoua, et en effet le comptage dans la base Lòcs donne ceci :
Havars : 27 ; Havar : 9
Alors je me suis dit qu’il y avait "un truc" et que peut-être certains Habas,Haouas étaient attribués à tort à Havars.
Dans les exemples fournis par Daniel, je relève :
Bernatas (Vernatars) : 4 ; Bernata (Vernatar) : 9 (le singulier l’emporte)
Juncas (Juncars) : 6 ; Junca (Juncar) : 51 (le singulier l’emporte nettement)
J’en ai regardé beaucoup d’autres, et ce serait trop long ici de tout exposer.
Mais concentrons-nous sur les mots qui signifient des champs de quelque chose, comme havar champ de fève :
Cambas (Cambars) (champ de chanvre) : 7 ; Camba (Cambar) : 8 ou 9 (assez équilibré entre singulier et pluriel)
Millas (Milhars) (champ de mil) : 10 ; Milla (Milhar) : 1 (le pluriel l’emporte)
Pour les suivants, la base en a moins, mais le pluriel y est bien présent, voire majoritaire :
– Segalar, Segalars (champ de seigle)
– Hromentar, Hormentar, Hromentars (champ de froment),
– Panissar, Panissars (champ de panis),
– Bladar, Bladars (champ de blé),
– Balhargar, Balhargars (champ de seigle ou orge)
Bref, l’abondance des pluriel Havars ne semble effectivement pas si anormale.
Pourquoi passé-je du temps là-dessus ? parce que le suffixe -ar est mon dada(r) !-) : il est de plus en plus mal compris à mesure que la maîtrise de la langue diminue, alors qu’il est si présent dans nos noms de lieu et de famille !
Et le s du pluriel (qui se prononçait !) peut compliquer les explications...