Bésaume Rive droite gasconne Gascogne médiane Tonneinquais

Gontaud-de-Nogaret

- Tederic Merger


 

Latuque / La Tuca / La Tuco

en graphie alibertine :

La Tuca
Prononcer "La Tuque", "La Tuco"...

tuc / colline, hauteur, butte, monticule

Ou dune sur le bord de l’océan. dérivés : tuquet, tucòu Et aussi, semble-t-il (...)


D’après les vieilles cartes, il semble que la maison principale de "Latuque" n’était pas celle-ci.
Sur cette ancienne lande diversement mais activement cultivée, il y a bien des maisons plus vasconnes que celle-ci. Mais elle montre sur ce mur une variété intéressante de textures : briques d’hier et d’avant hier, peut-être un mélange galets-briques si la maison est bien ancienne, parpaings...
Le volume me fait penser à Ricaud, et la façade ne semble pas avoir jamais été sous le pignon ; qui sap...
(Gontaud-de-Nogaret)
Ricaud


 

Grans de sau

  • L’étymologie de ’tuc’ m’a toujours intrigué. Dans les Pyrénées il y en a de nombreux, qui sont toujours des sommets secondaires ou mineurs, jamais les grands sommets. Je ne sais pas si c’est un fait toponymique ou juste une conséquence de la francisation (les sommets les plus célèbres ayant été ’conquis’ et renommés à partir du XIXe).
    Autour du Mourtis (31) par exemple il y a de nombreux tucs. Il y a même un ’tuc de la serre’, a priori redondant.
    Au fond de la vallée du Rioumajou, il y a des tucos. La distinction féminin-masculin m’échappe aussi. Y a t-il une vraie raison topologique ?
    Par ailleurs on trouve aussi des tuquets, des tucoles,...

    Par contre je ne connais aucun truc dans les Pyrénées, alors qu’ils sont présents sur le littoral arcachonais. J’imagine que c’est une variante locale. (la palme revenant au Truc de la Truque)

  • "tuc" est considéré comme pré-indoeuropéen.
    Pourquoi n’aurait-il pas toujours désigné des collines plutôt que des montagnes ?
    A propos de "tuco" : c’est le plus souvent une graphie de tucòu, donc un mot masculin, avec effacement de la diphtongue òu.
    Bien sûr, si on trouvait quelque part "La Tuco" (mais l’IGN n’en donne pas, les "La Tuco" potentiels sont tous graphiés "La Tuque" comme le lòc de Gontaud ci-dessus), le "o" final aurait alors la signification de la voyelle féminine atonique.
    Je découvre au passage que les "tucs" (masculin) sont plutôt gascons et les "tuques" (féminin) sont plutôt languedociens ou guyennais.

    En tous cas, "tuc" a une grande présence dans la toponymie gasconne, et déborde la Gascogne vers le domaine languedocien.
    Ne pas hésiter à l’employer en français régional, ça ne pose aucun problème phonétique, et ça peut être un mot emblématique...

  • Palay nous dit ceci en ce qui concerne la différence entre le tuc et la tuque :"la tuque est plus large à la base que le tuc".

  • En toponymie, "tuc" au masculin est en effet très présent en Gascogne, notamment en deux foyers : Couserans et Comminges d’une part, la lande d’autre part.

    Tederic a raison de dire que le terme, dans sa variante masculine, déborde la Gascogne, mais pas n’importe où : c’est en Agenais guyennais que l’on trouve avec abondance l’usage de ce terme (Monflanquin, Cuzorn, Fumel).

    On remarquera que Monflanquin, comme Cuzorn, comme Fumel, sont aux marges de l’Agenais, au contact du Périgord et du Quercy, mais autant que les données collectées par l’IGN me permettent de le constater, on ne trouve pas dans les deux contrées pré-citées d’attestations masculines ("tuque" au féminin est assez répandu en revanche).

    Il semble donc bien que l’extension de "tuc" au masculin soit un phénomène proprement agenais, qui s’ajoute à la longue liste à établir des parentés gasco-agenaises, qui achèvent de faire de cet Agenais des coteaux un pays métissé, sur le plan de sa langue dans un premier temps.

    Il y aurait quelque chose à fouiller profondément quant à l’identité agenaise.

  •  Tuc au masculin est présent en Gascogne, L&G, mais également en T&G, Aude.
     la variante Duc apparait comme toponyme : PA, Landes, L&G sud.

    Les toponymes "tuc", "cuc", "suc" proviendraient d’une même racine pré-indoeuropéenne :
     l’aire d’extension (en tant que toponymes ou substantifs toujours vivants) des Tuc/Tuca semble correspondre au domaine Aquitano-Pyrénéen (défini par P. Bec), qui est adossé au domaine dit Arverno-Méditerranéen usant de Suc/Suca ;
     une zone plus étendue possède Truc/Truca de la Gascogne ("le Truc de la Truque" a la Teste-de-Buch) jusqu’au Massif-Central, mais le terme n’est actuellement connu comme substantif qu’entre Toulouse, Lot et Aveyron.
     une large zone connait Cuc/Cuca , qui semble être le seul radical a nous avoir donné des noms de localités importantes (Cuq, Cocumont, Montcuq ; mais la langue actuelle ne l’utilise plus en tant que substantif (sauf peut-être "cruca" dans le Lot).

    Les différentes populations autochtones ou invasives ont ainsi laissé leurs traces (à démêler...). On dit encore dans notre français régional s’aTUQuer, s’asSUQuer pour s’asSOMmer !

  • On trouve une très intéressante rubrique sur le site "landes en vrac", concernant les tucs et mottes féodales dans les landes.
    Il faut aller dans la colonne "articles proposés en vrac".
    http://landesenvrac.blogspot.fr/2010/01/tucs-et-mottes.html


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