Fezensaguet

Mauvezin

- Gaby


 

Fontaine du Curé / Hont deu Curè / Houn dou Curè

Mais pourquoi diable mettent-il un -r à "curè" ? Certes, il existe des noms en -èr, mais ici le -r ne se justifie pas par l’étymologie.


 

Grans de sau

  • Pourquoi diable font-ils une erreur ? mais parce qu’ils ne savent pas !
    Il y a ici le choix d’utiliser la graphie "occitane" alibertine, sans réfléchir au fait que, foncièrement étymologique, elle n’est pas faite pour graphier des mots français comme curé.
    On pourrait quand même s’en sortir en écrivant "curé" tout simplement, ou "curè"... la graphie alibertine connait le é et le è ! (surtout le è)

    Cette difficulté, comme toujours, s’ajoute au fait que le public ne sait pas lire la graphie alibertine : ici, il ne saura pas lire "Hont deu Curèr" (il faudrait lire "Houn dou Curè") et va lire "Hont de Curèr"...
    Bref, ça revient à mettre des inscriptions en latin... alors que nous aurions aimé que ça aide à la transmission de quelques bribes de gascon que nos anciens connaissent encore.

  • "Curèr"... Encore une cacographie pondue par on ne sait qui alors que "curè" est un francisme/gallicisme. Alors, pourquoi ce "r" surnuméraire ? Pour faire joli ? Ne perdons pas de vue que le public au fait de la graphie "alibertine" n’existe pas. Seuls de petits cercles d’amateurs plus ou moins initiés (souvent moins que plus) savent de quoi il retourne. Tellement bien qu’en Béarn, des Béarnais pur jus ne lisent jamais la rubrique hebdomadaire en "occitan" du journal La République des Pyrénées car pour eux c’est davantage du portugais ou de l’espagnol que du "béarnais". La graphie "officielle" d’une langue dialectale relève de toute façon de la quadrature du cercle, a fortiori lorsqu’elle émane d’un milieu restreint quasi-confidentiel dépourvu d’aréopage capable de contrôler les "dérapages" éventuels dont "curèr" est un exemple parmi d’autres. Il y a autant de versions de graphie "alibertine" qu’il y a de groupuscules ou d’amateurs (mal) éclairés.
    Le concept flou de "graphie-support" ou de "graphie englobante" n’est pas pour arranger les choses surtout lorsqu’on cherche à concilier graphie et phonie. Parfait en théorie, il se transforme en casse-tête dans la pratique.
    Après y avoir cru pendant de nombreuses années avec la foi du charbonnier, je suis maintenant très sceptique quant à la possibilité de trouver une solution vraiment satisfaisante à l’écrit d’une langue dialectale quelle qu’elle soit, plus que moribonde de surcroît. L’avenir de ce type de langues passe forcément par une forme standard consensuelle, à l’oral comme à l’écrit. On en est loin avec le gascon et encore plus loin avec "l’occitan".


Un gran de sau ?

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