Bésaume Queyran Rive droite gasconne Anneau gascon Marmandais

Marmande

- Tederic Merger


 

Rue de Lolya / Carrèra de l'Aolhar ? / Carrère de l'Aouilhà ?

en graphie alibertine :

(l’)Aolhar, (l’)Aoelhar
Prononcer respectivement "L’Aoulyà", "L’Awélyà".

aolha / brebis

Prononcer entre "aouille" et "aouillo" ; Autres formes : agolha, oelha, (...)


Lolya est un quartier pavillonnaire, avec principalement des "maisons cubes".
Ce style de maison ne prenait guère à la tradition, sauf les tuiles et la pente du toit.
Ce mode d’habitat pavillonnaire, avec des maisons en milieu de parcelle, n’avait non plus jamais existé auparavant.
Ces maisons tiennent le coup, et ne sont guère modifiées dans leur aspect extérieur, sauf pour abriter d’éventuelles terrasses ou changer les huisseries.
En matière d’adaptation au milieu et à un contexte d’énergie chère, elles ne sont pas optimales.
A rebours de leur aspect peu enraciné en Gascogne, elles portent ou portaient parfois un nom gascon.

Quant au nom du quartier, "Lolya", j’ai lu que certains, à Marmande, disaient qu’il était gascon. Hélas, la signification gasconne n’était pas mentionnée, mais je fais l’hypothèse l’Aolhar, en me fondant sur l’existence d’un lieu Laoulia, dans le domaine landais, à Barbaste.

Mise à jour 2019 :
"Lolya" figure au cadastre napoléonien, feuille A1 "La Porte Sainte Bazeille" (1812). Son caractère gascon est très probable, et l’explication "l’aolhar" tient la corde. Sauf qu’il ne cadre pas avec le "Laulie" de Belleyme (voir plus bas)...
[Tederic M.]


 

Grans de sau

  • Oui, ces maisons empruntaient peu à la tradition, mais la photo semble montrer qu’elles alternaient assez avec des maisons plus ancrées dans le style régional (maison au fond à gauche, non ?), ce qui fait au fond que curieusement, elles ne dénotent pas (les teintes ?).
    Souvent, les encadrements du portillon sont en marbre d’Arudy. Ce sont des maisons où l’on vit à l’étage généralement.

    NB : A Marmande, la finale féminine est en -èra, la masculine en -èir, comme en Bazadais.

    Réponse de Gasconha.com :
    Je corrige en "Carrèra".

    Un quartier comme Lolya a pu englober quelques bordes anciennes. Peut-être que la maison du fond en est une, modifiée.
    Et aussi, sur ses franges, quelques spécimens pavillonnaires d’une génération antérieure : j’y ai vu une maison avec motif basco-landais (les faux pans de bois, mais repeints en blanc et vert pâle...).
    [Tederic]


  • Une pensée qui peut-être paraîtra bizarre :
    Ce type de maison (cube) n’est-il pas particulièrement adapté au cas où un mari bricoleur qui ne s’entend plus avec sa femme veut s’aménager un espace à lui ?
    Il peut choisir alors de vivre au rez-de-jardin, de plain pied avec le garage...
    Ces maisons ont peut-être un bel avenir !-)

  • La carte de Belleyme porte "Laulie", sur le territoire communal de Beyssac.
    Ce ne peut pas être "l’aulhèr" parce que la finale issue du latin -arium est -èir à Marmande.
    A la rigueur, on peut envisager une francisation/languedocianisation, mais peut-être tout simplement "l’aulha", prononcé ’lawlye, déformé en lolya.

    flickr.com

    www.lot-et-garonne.fr

  • En réaction à la pensée de Tederic : tu ne crois pas si bien dire !
    Le coup du mari qui s’aménage son petit monde au rez-de-chaussée et qui passe des journées au jardin, ne montant à l’étage que pour les matches à la télé et les repas est une figure de la mythologie sub-urbaine.
    L’organisation intérieure d’une maison est tout autant la traduction d’un mode de vie qu’elle ne l’induit.

  • Et la maison vasconne, permet-elle cette division de l’espace par étage/sexe ?
    Dans sa version paysanne landaise ou garonnaise, il me semble qu’elle met moins de surface à disposition au 1er étage qu’au rez-de-chaussée.
    Elle correspond alors mieux à une vie mêlée des deux sexes, comme la vie paysanne d’autrefois.
    Dans sa version pavillonnaire, la maison d’apparence vasconne peut être proche de la maison cube (si elle est sur 3 niveaux), ou non.

  • Il me semble qu’au niveau de la disposition intérieure, les maisons d’apparence vasconnes des années 60 dont on trouve de nombreux exemplaires dans les banlieues des villes sont en tout point similaires aux maisons-cubes, du moins c’est le cas pour les maisons de Pau au Nord du Boulevard d’Alsace (qui est la limite de l’urbanisation au XIXème) dont la maison familiale des années 60 (le quartier s’appelait Egaña du nom du propriétaire basco-argentin des terres, le nom s’est bizarrement perdu).


Un gran de sau ?

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