Bas Adour Pays negue Pays charnégou

Urt


 

Chandieu / Chandia


Maison du port d’Urt.
Dans les parlers gascons du Bas-Adour méridional, il existe une véritable tendance à la palatisation (Ex : Le Plachot). On pourrait dès lors envisager quelque chose comme Sandieu.
Je pense plus probable cependant la gasconnisation du basque Etxandia (etxe+handi+a : la maison grande).
(Et)chandia>chandia
eu représente alors le phonétisme atone lando-aturin
[Vincent.P]

Mais Urt/Ahurti est de langue basque, non ?
[Tederic]


 

Grans de sau

  • Non, Urt est de langue gasconne, mais ce doit être très récent (XIXème ?).

    La toponymie de la carte IGN est sans appel à majorité gasconne, mais souvent cela cache un substrat basque :
    flickr.com

    La langue basque n’atteint l’Adour en aucun point, pas même dans les quartiers fluviaux de Lahonce et Urcuit dont la langue du centre est basque.

    Réponse de Gasconha.com :
    D’accord, et merci pour ces précisions.
    Je confondais, je crois, Urt et Urcuit.
    Cet effacement du basque des rives immédiates de l’Adour est révélateur : l’Adour était voie de communication, et portait le gascon comme langue de contact. C’est comme ça que je l’interprète.
    [Tederic]

  • Bonjour,

    Urt est même du gascon "noir". On peut écouter la version enregistrée de la parabole pour s’en convaincre.
    La version écrite de 1894 est aussi "negue".
    Quant à la date de recul du basque, en accord avec Vincent, je pense qu’elle est très récente, vers le XVIIIe siècle ( ?)

  • Il est vrai qu’il est souvent dit que le basque n’a jamais atteint l’Adour.
    Mais si l’on va près de l’Adour à la limite des communes de Urt, Bardos et Guiche, on s’aperçoit que quelques maisons portent des noms basques gasconnisés.

    A voir.

  • Tout dépend de ce qu’on entend par jamais. Il est certain que le gascon a été propagé via la vallée fluviale et qu’en aucun point, même sur Lahonce ou Urcuit, la langue basque n’atteint proprement les rives du fleuve.
    Le basque est la langue des hauteurs, quand celles-ci n’ont pas été gasconnisées également.
    Maintenant, il est assez clair que cette situation est récente et paradoxe, je crois assez probable que ce soit de Bayonne que soit venue l’influence romanisante et sans-doute même que des villages dits gascons possédaient encore un dialecte basque alors que Bayonne s’exprimait déjà en gascon.

  • Il me semble que le basque Etxandia serait plutôt gasconnisé localement en Et’chandi, si ce n’est ’Chandi (soit avec accentuation sur l’avant-dernière syllabe -chan-).

    Or à Bardos, ce même nom était semble-t-il dit en gascon Chan’diü et non ’Chandi, avec accentuation sur la dernière syllabe -diü-.
    Mais c’est aujourd’hui la forme francisée Chan’dieu qui employée majoritairement, y compris en basque.

    Si l’on regarde (toujours à Bardos), les formes anciennes relevées dans les actes d’état-civil des 17è et 18è siècles, on s’aperçoit que Chandiu et Chandieu sont, dès 1681, les noms qui reviennent le plus souvent.

    A noter cependant 3 noms quant à eux cités chacun une seule fois :
    * Chandiugorry (1720) (avec l’adjectif basque gorri, "rouge")
    * Sandieu (1723) (voir commentaire Tederic M.)
    * Chandia (1754) (qui appuierait l’hypothèse d’un Etxandia primitif)

    Autrement dit, nous ne sommes pas plus avancés !

    J’écarterais pour ma part l’hypothèse du basque Etxandia, qui manque d’éléments.

  • Bon dia. Dans la Correspondance du capitaine Duvoisin on peut lire : "À Urt, 37 familles parlent la langue basque (..) c´est principalement au quartier de la place qu´on les rencontre. Or, je sais d´une manière très-certaine que le gascon y est le langage usuel (..) Les autres habitants basques, ou sachant le basque, sont éparpillés sur toute l´étendue de la commune ; donc point d´hameau qui ne soit pas gascon"

    Voir en ligne : https://llengualigur.blogspot.com/

  • Le second paragraphe du texte cité est ambigu. Si les bascophones d’Urt sont regroupés au centre comme l’affirme nettement l’auteur, le reste des hameaux du village est ou a été gasconophone. Comme le sont les habitants de La Bastide de Clairence toute proche, peuplée de Bigourdans par un roi de Navarre médiéval.

  • Pas si ambigu que ça à mon humble avis : Duvoisin et toi (excuse moi le tutoyement), vous disez la même chose, que Urt était gasconophone même s´il y avait des basconophones un peu partout dans le village. C´est d´ailleurs ce que disent les basques eux mêmes (si j´ai bien compris le texte que je cite plus en bas) : Urt était dejà avant Bonaparte hors de la muga :

    "Nehor ez da harrituko, beraz, 1806.eko mapako muga horiek arras bat egiten badute mende erdi bat berantago Brocak eta Bonapartek emanen zituztenekin : Miarritze, Angelu, Baiona muga horietarik kanpo dira, bai eta Ahurti eta Bastida ere, hala nola Gixune eta Bidaxune"

    http://www.euskaltzaindia.net/dok/ikerbilduma/53396.pdf

    rappellons aussi ce fil de Gasconha.com :

    https://www.gasconha.com/spip.php?article66
    Guiche, Came, Urt, Bidache, Bassussary, Montory, Mouguerre... sont-ils vraiment gascons ?

    Voir en ligne : https://llengualigur.blogspot.com/

  • (j´aurais dû écrire Vous dites, totoiement etc.. Je viens de relire mon message et j´y trouve plein de coquilles, em sap greu :( )

    Voir en ligne : https://llengualigur.blogspot.com

  • Bonjour Pep Bru.
    pourrait-on avoir la traduction du texte basque,svp ?
    "Nehor ez da harrituko, beraz, 1806.eko mapako muga horiek arras bat egiten badute mende erdi bat berantago Brocak eta Bonapartek emanen zituztenekin : Miarritze, Angelu, Baiona muga horietarik kanpo dira, bai eta Ahurti eta Bastida ere, hala nola Gixune eta Bidaxune"

    Et...qu’est ce que "la muga" ?

  • Gérard, tu nous donnes l’occasion de tester la traduction automatique :
    J’ai mis "traduction basque" dans Google, et choisi le sens basque -> français.
    Ça donne ça :
    « Personne ne s’étonnera donc que les limites de la carte de 1806 coïncident avec celles données par Broca et Bonaparte un demi-siècle plus tard : Miarritze, Angleu, Baiona sont en dehors de ces limites, ainsi que Ahurti et Bastida, comme Gixune et Bidaxune. »
    Cette traduction me parait juste, mais je reconnais que mes quelques notions de basque, et aussi le contexte de la phrase, les commentaires de Pep Bru, et mes connaissances sur le sujet, m’aident à apprécier...
    On notera quand même que, bizarrement, Angelu est traduit par Angleu* (erreur manifeste), et que les autres noms de localité ne sont pas traduits ; si c’est pour mal traduire, c’est aussi bien !-)
    Le traducteur automatique ne doit pas avoir ces noms de localité dans son dictionnaire, c’est une lacune qui devrait être comblée sans difficulté !

    *Allez : je donne la solution, c’est Anglet ! Peut-être que l’utís revolucionari lira ma réponse, et la retiendra...

  • À propos de ce que nous dit Tederic, je me suis amusé a verifier comment Google traslate rendait le toponym Angelu (dans le texte au cas locatif : Angelun) qui apparait dans une nouvelle recente publiée sur Naiz :

    "Vincent Bru [quel beau nom !] eta Florence Lasserre diputatu macronisten bulegoetan, Biarritzen eta Angelun, protesta egin dute Gobernu frantsesak astelehenean onartu zuen pentsio sistemaren erreformaren aurka"

    Voici le résultat :
    Dans les bureaux des députés macronistes Vincent Bru [quin cognom més bonic !] et Florence Lasserre, à Biarritz et Angle, ils ont protesté contre la réforme du système des retraites approuvée par le gouvernement français lundi.

    "Angle".. on y est presque :)

    https://www.naiz.eus/eu/info/noticia/20230124/pentsioen-erreformaren-aurka-diputatu-macronisten-bulegoetan-angelun-eta-biarritzen

    (lo) Brun
    Prononcer entre "(lou) Bru" et "Brung". En France, dans toutes les régions (...)


    [Nòta deu webmèste :
    Bru, un "cognom bonic" ? un avís bien subjectiu, pensi...]

    Voir en ligne : https://llengualigur.blogspot.com/


Un gran de sau ?

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