Còr de Bigòrra

Chelle-Debat / Shèla Devath


 
en graphie alibertine :

Devath

devath / dessous, en aval

Prononcer entre "débat" et "débatch".

Shèla
Prononcer "Shèlo" avec l’accent tonique sur Shè.

Drôle de guerre dans le canton de Pouyastruc : à Boulin, c’est un drapeau occitan, à Chelle-Debat, un drapeau gascon !

Exella Inferiori en 1342, Xela Inferiori en 1379. Contrairement à ce que disent beaucoup d’auteurs, je ne vois pas en quoi il est évident que le ruisseau du Chela (la Chela/l’Achella actuellement) tire son nom de la commune et non l’inverse, auquel cas une racine hydronyme gèla est probable (on a également La Goutte-Chelle à Ribourits qui semble là encore un hydronyme) mais il est exact que Chelle-Dessus est alors d’explication plus malaisée au vu de la situation (commune de Chelle-Spou).

Dès lors, il faut faire confiance aux attestations anciennes de Chelle-Dessus qui ont l’avantage d’être plus anciennes : Sila (1142), Siela (1200), Xela (1250), ... et on n’est pas plus avancés (enfin si, il semble que la forme d’origine soit Sila, devenue Siela avec l’adjonction d’une voyelle pont puis Xela). Un quelconque toponyme latin ?

Il serait bien que des locaux puissent confirmer la prononciation locale : ce serait Chèlo.
Il y a une vraie tendance à entendre des e ouverts partout alors qu’il s’agit souvent de e moyens.
En l’occurrence, Chélo me paraît plus se justifier (comme biélo plutôt que bièlo).


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Chelle-Debat / Shèla Devath :


 

 

 

Grans de sau

  • Oui Vincent, les è ouverts gagnent du terrain.
    Il y a deux raisons principales à cela, me semble-t-il.
    La première est la volonté d’aligner le vocalisme gascon sur un standard occitan languedocien, on en attend pas moins des occitanistes.
    La seconde est la méconnaissance de plus en plus patente de ce qu’est le gascon. Les deux raisons peuvent être concomitantes.

  • J’en ajouterais une troisième qui vient du français standard ou les è sont très ouverts.
    Une mode relativement récente fait aussi se prononcer è ce que le français prononçait é traditionnelement (les infinifs du 1er groupe, notamment).
    Cela affecte donc aussi le gascon (ou ce qu’il en reste qui mérite parfois plus que jamais l’appellation de "patois" !)

  • ’’Il serait bien que des locaux puissent confirmer la prononciation locale : ce serait Chèlo.’’
    E seré possible de trobar quauquarren sus eth siti de Nosauts de Bigòrra bethlèu ? www.ieo65.com

  • En outre, B. & J.-J. Fénié regroupent divers toponymes (Les Chelles, Cère, Sère) en les faisant tous remonter au latin Cella, "endroit où l’on serre, magasin" (cf. français cellier), devenu "ermitage, petit monastère au Haut Moyen âge en le comparant au mot gascon "cerèr" (cellier, remise, grange).
    Palay, dans son dictionnaire, donne plusieurs variantes (céle, sélo, celé, ceré ...)


Un gran de sau ?

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