Còr de Bearn Pyrénées

Igon

Je dois dire que la maison "Les Grillons" au premier plan gâche quelque peu la vue sur le village en venant de Coarraze ...

Pour ce qui est du nom du village, on a véritablement envie d’y voir un composé classique basque ihi(=jonc) + suffixe locatif -(g)un, pour un sens final de jonchaie qui correspond parfaitement à ce que l’on imagine être le site originel au bord du Gave.
Reste la question de la graphie -on dans de tels toponymes : Asson, Orion, ..
Mais si l’on regarde les attestations anciennes d’un village comme Bidache (du basque Bidaitzun, aujourd’hui Bidaxun), on se rend compte qu’un tel suffixe a pu être graphié ainsi : bidazon en 1140, bidachen en 1160, bidaissun en 1305, vidayxon en 1329 ! Aujourd’hui encore, Mocoron à Bayonne ne peut qu’être Mokorrun (lieu de mottes).
Cf également Ibarron, dit Ibarrun en basque, ivarren dans les textes gascons médiévaux !
A mon avis, ces divergences de finale sont dues au fait qu’initialement, ces toponymes basques étaient accentuées sur l’avant-dernière syllabe, non sur la dernière. En territoire charnégou, cette accentuation est restée.

Certains ont avancé qu’en cas d’étymon basque, n dental final serait conservé.
En fait, le gascon du Béarn fait tomber tous les n finaux, qu’ils soient vélaires ou dentaux.
Il ne peut s’agir ici comme ailleurs d’un indice quant à la nature de l’étymon (là où la distinction n vélaire et n dental s’est maintenue, en effet, un n dental final est une présomption d’étymon basque : cf Mun ou Bun).
La preuve en est le village souletin de Larrau, issu du basque Larraun (lieu de landes), dit localement Larrañ(e).


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Igon :


 

 

 

Un gran de sau ?

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