Bésaume

Agmé


 
en graphie alibertine :

Agmèr
Prononcer "Ammè"

Le parler de la commune tient davantage du guyennais du Haut-Agenais, le "périgord", que du gascon de la vallée de la Garonne, le parler "planiu" mais la toponymie reste mêlée.

Le nom du village est tiré du prénom germanique (voir Saint Agmare comme le fait remarquer BBF). Les attestations anciennes type *Agmerio laissent penser que l’on aurait pu aboutir à une forme moderne Agmié : le maintien d’une finale -é laisse penser qu’il s’agit là d’un trait gascon.

La toponymie confirme les influences gasconnes :

 Vocalisation de l : Aou Billeou, Tirau.
 Suffixe gascon -èr(a) : Begue (?), Lacarrère mais aussi La Carrière.
 Maintien du -n final : Le Conng, Janisson mais aussi Sarrou, Treyti.

Trait guyennais : assimilation du s de l’article pluriel dans Laygreses.

La commune a connu des implantations gavaches : Auvergnas, Bretous, Coiffard, ... qui doivent d’ailleurs expliquer le fait qu’à partir d’Agmé, on voit des maisons de tyle périgourdin et limousin (la maison au premier plan sur la photo).


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Agmé :


 

 

 

Grans de sau

  • Pour la vocalisation du l :
    au Billeou = Billeau, donc il y a vocalisation dans tous les cas.

  • Au premier plan, sur la photo, une maison à 4 pans à toiture moyennement inclinée, couverte de tuiles plates.

    Ce style architectural est clairement périgourdin, même si l’inclinaison n’est pas suffisamment appuyée pour être archétypique.

    Agmé fait état de plusieurs influences : on y trouve des maisons que l’on croirait landaises au milieu d’autres franchement périgourdines. Terre de rencontres.

  • Seul l’un des 4 pans du toit semble très pentu et couvert de tuiles plates comme dans toute la zone située plus au nord d’Agmé.
    C’est probablement à la même époque où s’est produite la colonisation de la petite Gavacherie (d’oïl) qu’a dû s’implanter, jouxtant cette dernière sur son flanc Est, cette ’Périgorderie’, dans un mouvement de repeuplement de cette bande de terre qui va de la Dordogne jusqu’aux côteaux surplombant le val de Garonne. Le renouvellement de population a du être massif, en effet ce parler périgord se confronte au SW et Sud avec le gascon (la transition de parler est abrupte entre deux communes) et au SE avec le parler Agenais de type proche du languedocien (transition presque aussi abrupte). Ce parler est d’origine plus nordique que celui de Bergerac où l’on ne vocalise pas ("ausèl", "castèl" n’y deviennent pas "ausèu", "castèu"). Il pourrait être qualifié de type nord occitan (nord périgourdin, limousin) s’il possédait les palatisations de type ca -> cha, ga -> ja (toutefois le coq, "gal" en Agenais est ici le "jau"), qui est le critère adopté par les linguistes pour délimiter le nord-occitan.

  • J’avais oublié mon nom pour l’article ci-dessus.


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document